04 avril 2013

L'idée que la production de pétrole serait de toute façon limitée, même si les réserves étaient immenses


Un autre argument avancé par les propagandistes professionnels qui interviennent sur Internet est que la production de pétrole serait de toute façon limitée, même avec les réserves immenses que supposerait le pétrole abiotique.

Evidemment, l'argument est complètement stupide. Si on a des réserves 1000 fois plus importantes que prévu, il suffit de forer plus de puits pour obtenir plus de pétrole. Le problème des réserves est évidemment le problème principal.

L'idée qui permet d'amener cet argument est que les compagnies pétrolières essaieraient d'extraire le plus possible de pétrole actuellement et pourtant n'y arriveraient pas. Donc, on serait au maximum du nombre de puits possible, et ceux-ci donneraient le maximum de ce qu'ils peuvent donner. Si on ne produit pas plus, c'est qu'on ne peut pas.

Le principe sous-jacent c'est que les compagnies ne mentent pas sur leurs capacités de production. Donc, si elles disent qu'elles ne peuvent pas extraire plus, c'est la vérité. Dans cette logique, même si le pétrole abiotique est réel et qu'il y a 1000 fois plus de pétrole que déclaré officiellement, on ne peut quand même pas en extraire plus que ce qu'on fait.

Il est clair que c'est encore une très mauvaise rhétorique. Une nouvelle fois, les propagandistes nous prennent pour des imbéciles en voulant nous faire croire que les compagnies pétrolières seraient des oies blanches qui ne seraient pas capables de mentir. Et l'idée que, même s'il y avait 1000 fois plus de pétrole que prévu, ça ne changerait rien au problème de la production annuelle, est parfaitement ridicule.

On est devant un piège logique assez bas de gamme, qui ne trompera que les gens mal informés. Mais comme ils constituent 99 % de la population, il est malgré tout très efficace. Si la personne connait bien le sujet, l'argument ne l'impressionne pas. Mais si elle vient de le découvrir, elle se dit qu'effectivement, la théorie en question ne tient pas la route. Du coup, elle ne va pas chercher à l'approfondir. C'est le but recherché.

La réalité, c'est que les compagnies pétrolières mentent aussi bien sur leurs réserves que sur leur capacité de production. Non seulement elles mentent sur la capacité de production qu'elles obtiendraient en creusant plus de puits, mais également très certainement sur la capacité de production de la majorité de leurs puits actuels. Puisque le pétrole est d'origine abiotique et que les réserves sont 1000 à 1 million de fois plus importantes qu'annoncées officiellement, la capacité de production peut également être 1000 à 1 million de fois plus importante que maintenant. Peut-être que la production n'augmente pas exactement au même rythme que les réserves ; mais si les réserves sont 1000 à 1 million de fois plus importantes que prévu, la production n'est de toute façon pas un problème par rapport aux besoins actuels et futurs (disons pour les 1000 prochaines années).

18 février 2013

L'empire contre-attaque : l'idée que seule une partie du pétrole est abiotique


La théorie du pétrole abiotique représente un énorme danger pour les intérêts des compagnies pétrolières et des maitres du monde. Quand les gens ont commencé à en parler sur Internet vers le milieu des années 2000, ce danger s'est concrétisé. Du coup, ceux-ci ne sont pas restés inactifs et, certainement via des think tanks de contre-intelligence, ont monté une théorie permettant de contrer et de dévier les arguments de la théorie abiotique (méthode dite de "contrôle des dégâts"). Ils ont ensuite envoyé des tas d'évangélistes rémunérés sur les forums et les blogs pour répandre cette théorie et neutraliser celle du pétrole abiotique. Et comme ils ont réussi à convaincre beaucoup de gens de la justesse de la théorie du peak-oil, ils ont rapidement pu bénéficier d'idiots utiles qui ont relayé cette propagande gratuitement.

Un des arguments servant à neutraliser la théorie du pétrole abiotique est l'idée que seule une très faible partie du pétrole serait d'origine abiotique. Pour imposer cette idée, on pose d'abord un postulat faux : tout le pétrole pompé actuellement à des distances faibles à profondes serait d'origine biologique ; et seul le pétrole ultra profond serait d'origine abiotique (alors qu'en réalité, tout le pétrole extrait est abiotique). Or, les quantités de pétrole ultra-profond extraites actuellement sont très faibles. On fait alors un sophisme et on laisse entendre que si c'est comme ça, c'est parce que les quantités de pétrole abiotique sont faibles de toute façon, et que ce sera toujours comme ça.  L'idée suggérée est donc que le pétrole abiotique serait présent en trop faibles quantités pour présenter un véritable intérêt.

Corolaire de l'idée que seul le pétrole ultra profond serait abiotique, le pétrole abiotique serait très cher à extraire, à cause des profondeurs extrêmes où il faudrait aller le chercher. Donc, il serait presque non rentable.

En plus de sa valeur propre, le premier argument permet de neutraliser la théorie du pétrole abiotique en faisant croire qu'on la connait depuis longtemps et qu'on en a tenu compte. On suggère ainsi que les partisans actuels du pétrole abiotique ne seraient en rien révolutionnaires. Ils ne feraient que ressasser une vieille théorie intégrée dans les connaissances officielles depuis des dizaines d'années. Et puisqu'elle est intégrée à la théorie officielle, ça signifie que le débat a eu lieu et qu'il est désormais clos. Et par ailleurs, ça implique que les partisans de la théorie officielle ne chercheraient pas à cacher une vérité gênante. Ce seraient des gens ouverts, mais qui ont simplement remis la théorie abiotique à sa place, à savoir qu'elle n'a qu'une importance mineure puisque ce type de pétrole ne représenterait qu'un très faible pourcentage de l'ensemble du pétrole.

Ça permet également d'avoir une théorie intermédiaire qui est présentée comme étant le juste milieu. L'idée que "la vérité se trouve entre les deux extrêmes" plait à beaucoup de monde. C'est consensuel.

Par ailleurs, le fait de faire croire que l'industrie pétrolière est de bonne foi sur la théorie abiotique permet d'escamoter subrepticement un autre mensonge : celui sur l'étendue des réserves de pétrole. Exit la problématique introduite par la théorie abiotique sur la réalité des réserves et le mensonge sur celles-ci de la part des compagnies pétrolières. Dans l'esprit des gens, si les experts sont honnêtes sur cette histoire de pétrole abiotique, alors ils ne doivent pas mentir non plus sur les réserves.

Le deuxième argument permet de neutraliser le cas où les gens connaitraient l'idée que le pétrole ultra-profond est présent en très grande quantité. Avec cet argument, même s'il y a surabondance de pétrole abiotique, ça ne sert à rien d'en chercher, parce que ça n'est pas rentable. Bien sûr, s'il est présent en très faible quantité, ça enfonce encore plus le clou. Mais, ce raisonnement sert surtout à contrer le situation où les gens croient qu'il y a énormément de pétrole abiotique dans les profondeurs.

Donc, d'une façon générale, les prix actuels élevés continuent à être justifiés. Si l'industrie pétrolière ne ment pas sur ses réserves et qu'il n'y a qu'une infime partie du pétrole actuel qui est abiotique, on désamorce l'idée que les prix élevés sont une arnaque. Même chose si le pétrole abiotique est disponible à profusion, mais qu'il est non rentable.

Donc, au final, c'est presque "circulez, y a rien à voir".


Avec cette façon de présenter les choses, les gens mis au courant de cette théorie ne vont pas chercher plus loin. Comme on ne reconnait l'existence que d'une petite quantité de pétrole abiotique, que par ailleurs, la théorie officielle n'est pas remise en cause (les deux théories cohabitent), et qu'on appuie bien sur le fait que la théorie biotique est ridicule et pas intéressante, la charge révolutionnaire de cette dernière est désactivée. Et la plupart des gens ne prendront pas la peine de se renseigner pour si peu.



Evidemment, puisque ces arguments ne cherchent pas à contrer de front la théorie du pétrole abiotique, mais à mentir de façon patente ou par omission, ils sont faciles à démonter :
  • La théorie du pétrole abiotique est basée sur une remise en cause générale de la théorie officielle. Et si la théorie officielle est totalement fausse, alors tout le pétrole est forcément d'origine abiotique Et c'est bien ce qu'affirme la théorie du pétrole abiotique. Elle dit que tout le pétrole est d'origine abiotique. Elle n'a jamais dit que seule une partie du pétrole l'est, contrairement à ce que voudraient faire croire les propagandistes en question en présentant une théorie abiotique amputée de ses éléments les plus cruciaux
  • L'orthodoxie du pétrole n'a jamais parlé du pétrole abiotique avant le milieu des années 2000. Elle n'a jamais reconnu qu'une partie du pétrole était abiotique avant ça. Ce n'est que depuis que la théorie du pétrole abiotique a commencé à se répandre qu'ils se sont sentis obligés d'en parler très vaguement (et la plupart du temps non officiellement) clairement afin de la contrer. La reconnaissance du bout des lèvres de l'existence d'une toute petite part de pétrole abiotique est à but uniquement stratégique
  • L'extraction à grande profondeur est peut-être plus chère que l'extraction classique. Mais beaucoup plus de pétrole peut en être tiré. Donc, c'est parfaitement rentable
  • Par ailleurs, on fait bien des plateformes off-shore qui coutent extrêmement chères. Et pourtant, ça reste rentable. Donc, il n'y aucun raison qu'un forage profond fait sur terre, qui devrait couter moins cher, ne le soit pas
  • Et de toute façon, l'industrie pétrolière et les maitres du monde mentent aussi sur la quantité disponible de pétrole qui n'est pas ultra profond. Donc, même les réserves moins profondes sont certainement 100 fois plus importantes que ce qu'on veut nous faire croire. On n'a pas d'un côté ces gens là qui diraient la vérité sur les réserves "conventionnelles" et de l'autre qui mentiraient sur les réserves ultra profondes. Non, ils mentent sur les deux. Et en plus, ils mentent par omission sur le fait que les réserves à plus ou moins faible profondeur peuvent se régénérer, alimentées par les réserves plus profondes.