20 décembre 2005

Critique de la théorie biotique de l'enfouissement du pétrole

La théorie officielle propose deux explications différentes pour la formation du charbon et du pétrole. Pour la formation du charbon, comme on l'a vu, des forêts de conifères et de fougères auraient été enfouies telles quelles soudainement sous des sédiments.

Pour la formation du pétrole, les théoriciens du pétrole biotiques ont été obligés de trouver autre chose. Dans la mesure où on en trouve en pleine mer, loin des forêts et des fleuves apportant des sédiments, le principe ne pouvait pas être le même. Donc, selon la théorie biotique, le pétrole se serait formé dans la mer et dans des lacs. Dans la mer, à partir d'un faible pourcentage d'algues et de plancton qui seraient tombés au fond (moins de 1 %), puis avec le mouvement des plaques tectoniques (subduction), la plaque maritime se serait retrouvée sous une plaque terrestre. Ainsi, avec les pressions importantes, les débris de plantes se seraient transformés en pétrole. Le pétrole étant liquide et plus léger que la plaque en question, le pétrole serait remonté vers la surface. Une certaine quantité se serait faite bloquer dans son ascension vers la surface par des couches imperméables, créant ainsi des poches de pétrole qui sont les gisements exploités actuellement.

Seulement, là aussi, cette théorie créée pour l'occasion pose plein de problèmes.

Déjà, premier problème, vu que la plaque tectonique va vers la terre, et vu que le pétrole est sensé avoir été créé il y a très longtemps, au carbonifère, les algues et plancton auraient été des algues et plancton de pleine mer. Seulement, il n'y a pas d'algues et de plancton en pleine mer. Dès qu'on s'éloigne un peu des cotes, la mer devient un vrai désert de vie. Donc, il n'y aurait pas eu assez d'algues et de plancton pour créer tout le pétrole.

Et puis, un autre problème, c'est que, jusqu'à nouvel ordre, les algues est le plancton flottent. Donc, on ne voit pas pourquoi il y aurait eu ne serait-ce que 1 % de ces plantes se retrouvant au fond de la mer. D'ailleurs, on ne sait pas si cette théorie a été vérifiée et si on a bien une couche de débris végétaux de dizaines ou de centaines de mètres d'épaisseur dans le fond des mers.

A priori, il devrait y en avoir beaucoup plus de débris là ou il y a beaucoup de vie, c'est à dire, près du bord. Or, quand on se baigne dans la mer ou dans des lacs, on n'enfonce pas ses pieds dans une couche de débris de plante, mais plutôt dans du sable ou sur des rochers. D'ailleurs, on ne sait pas si la théorie a été vérifiée. Les atolls du genre Tahiti qui sont pourtant remplis de vie ne sont pas des cloaques envasés, mais des endroits avec un magnifique fond de sable. Alors, on me dira que ce n'est pas pareil puisque dans le fond des océans, il n'y a pas d'animal pour recycler ce matériel végétal. Oui, mais, le problème, c'est que la présence d'une couche très épaisse de débris végétaux dans le fond des océans suppose une accumulation. Et une accumulation suppose un apport régulier de nutriments. Donc, on ne voit pas pourquoi, dans un lagon ou sur le bord de mer ou le bord d'un lac, il n'y aurait pas accumulation aussi. Or, on ne la constate pas cette accumulation. Les lacs ne sont pas eutrophiés et il n'y a pas de couche de débris dans le fond.

Ensuite, même en supposant que ça se soit passé comme le dit la théorie biotique, une fois au fond, ça n'aurait pas été recouvert par des sédiments, puisque trop loin des côtes. Donc, ça aurait eu tout le temps d'être détruit, éparpillé. En tout cas, il y aurait eu tout un temps ou l'épaisseur de végétaux n'aurait pas été recouverte par des sédiments, et donc, n'aurait pas pu se transformer en pétrole. Le recouvrement aurait été fait près des cotes.

Et encore, il n'y a que les fleuves qui charrient des sédiments. Autrement, la terre ne déverse pas de sédiments. Donc, ça limite très fortement les zones où il peut y avoir recouvrement par des sédiments et ça limite fortement la quantité de sédiments en question. Et même les fleuves doivent déverser leurs sédiments seulement très près des cotes, pas à des centaine de kilomètres de là.

Ensuite, en supposant que des sédiments aient quand même recouvert les morceaux d'algues et de plancton, il s'agit de 1 % d'une très faible quantité de plantes, bref, des débris éparpillés, probablement souvent de très petite taille. Normalement, une fois dans la terre, ça aurait du se fossiliser, pas se transformer en pétrole.

Mais supposons que tout ce soit déroulé selon les hypothèses de la théorie biotique. Les débris végétaux sont tombés au fond des océans, ils ont été recouverts de sédiments sans se fossiliser. On en arrive au problème du transport de ces débris via le mouvement de la plaque tectonique qui se dirige vers la terre.

Pour le pétrole off-shore, premier problème, on peut supposer que la couche de sédiment n'est pas assez importante pour que la pression transforme les débris de végétaux en pétrole. Donc, il faut que la plaque maritime passe sous la plaque terrestre pour que la pression devienne suffisante pour que la transformation se fasse. De toute manière, si les débris se transformaient en pétrole avant de passer sous la plaque continentale, celui-ci remontrait avant qu'il y ait une couche de roche pouvant servir de poche imperméable et tout le pétrole serait perdu.

En plus, on ne voit pas pourquoi ce qu'il y a au dessus de la roche s'enfonçant s'enfoncerait aussi. Vu que les deux plaques sont collées l'une à l'autre, les sédiments et la couche de débris végétale devraient être raclés et s'accumuler à la jonction des deux plaques tectoniques. Ce n'est pas parce que c'est juste au dessus de la roche de la plaque tectonique que ça fait partie de celle-ci.

Et aussi, dans la mesure où la plaque terrestre se trouvant sous l'eau est souvent à moins de 200 km de la terre, et que la plaque maritime glisse assez rapidement (toute proportion gardée) sous elle, il y a un problème de timing. Il n'y aurait pas eu assez de temps pour que les débris se transforment en pétrole. Surtout pour le pétrole off-shore. La plaque tectonique progresse vers la terre d'environs 5 à 10 centimètres par an. Si le pétrole off-shore est trouvé par exemple à 20 km des cotes, ça veut dire que le pétrole a été formé en 1.800.000 ans (Il a été formé à 180 km des cotes. avec une progressions de 10 cm/an, il a fallu 1.800.000 ans pour faire ces 180 km). Donc, il s'agirait de pétrole formé il y a moins de 2 millions d'années. Bien sur, les débris viennent de plus loin (de 2000 ou 3000 km). Mais comme ils n'auraient pas pu se transformer en pétrole avant (pas de sédiment et de plaque tectonique pour les recouvrir, et obligation d'une plaque tectonique pour servir de réservoir), ils ont forcément été transformés une fois sous la plaque tectonique. Donc, la théorie disant qu'il aurait fallu 60 millions d'années pour que le pétrole se forme est clairement battue en brèche.

Mais la plaque terrestre peut-être encore moins éloignée que ça des cotes. Si on prend le pétrole off-shore se trouvant au niveau de Kinshasa (République Démocratique du Congo, ex Zaïre), la plaque terrestre semble se trouver à moins de 100 km de la cote (peut-être même 50 km). Donc, le pétrole trouvé aurait été formé en moins de 1 million d'année et peut-être même moins de 500.000 ans. Problème, les champs de pétrole se trouvent jusqu'à 100 km de la cote. Donc, tout au bord de la plaque terrestre. Bref, le pétrole n'aurait pas eu le temps de se former. Et puis, si la plaque terrestre est si près de la cote, on devrait trouver du pétrole essentiellement sur la terre ferme. La partie off-shore ne devrait représenter qu'une minorité du pétrole présent dans cette zone. Ce qui n'est pas le cas.

Seulement, pour faire un petit aparté, c'est plus facile d'arnaquer ces pays-là avec du pétrole off-shore. Ils n'ont même pas de bateaux pour aller vérifier la production. C'est alors facile de déclarer une production inférieure à celle réelle et d'avoir donc du pétrole garantie 100 % taxe-free. Donc, tant qu'à faire, les compagnies pétrolières préfèrent développer le pétrole off-shore que le pétrole sur la terre ferme.

Ensuite, il y a le problème du pétrole continental. Selon les modèles, la plaque s'enfonce très rapidement dans les profondeurs terrestres. Donc, le pétrole se trouverait rapidement dans des zones ou se trouverait du magma. Donc, le pétrole continental ne pourrait pas venir du pétrole formé au fond de la mer.

Pour palier au problème présenté ci-dessus, les théoriciens ont émis l'idée que le pétrole terrestre viendrait des lacs ou de mers intérieures. Seulement problème : comment les débris végétaux auraient pu être recouverts d'une couche de roche suffisamment importante pour entraîner la formation de pétrole, puisque là, il n'y a pas de zone de subduction ? Les sédiments n'auraient pas été suffisants. Et de toute manière, ils auraient laissé passer le pétrole, puisqu'il n'y aurait pas eu de roche imperméable empêchant le pétrole de passer et permettant ainsi de faire des poches de pétrole. Tout le pétrole serait donc remonté à la surface (selon la théorie biotique) et se serait perdu.

Et puis, de toute façon, en ce qui concerne les lacs, leur profondeur est bien moins importante que celle d'une mer. Donc, les débris de plantes allant vers le fond seraient recyclés par les animaux vivant dans le lac. Bref, le seul moyen, selon la théorie biotique, pour avoir du pétrole terrestre ne tient pas.

Donc, pour le problème de l'enfouissement du pétrole aussi, la théorie biotique est pleine de trous, de bizarreries, de légèretés, d'incohérences, qui ne la rendent absolument pas crédible.

05 décembre 2005

Critique de la théorie biotique : le recouvrement des forêts par les sédiments

Selon la théorie biotique du charbon, celui-ci s'est formé à partir de forêts de pins et de fougères du carbonifères qui auraient été régulièrement recouvertes par des sédiments. Des sédiments auraient recouvert une première fois la zone, puis une deuxième fois, etc... aboutissant ainsi à des couches de charbons différentes.

Seulement, cette théorie de la formation du charbon ne tient pas.

Elle ne tient pas parce que un tel système de recouvrement ne peut pas avoir existé. A piori, tout cela a du se passer en plaine. Les sédiments ne peuvent être amenés là que par l'eau. Le problème c'est que s'il s'agit de forêts, jusqu'à nouvel ordre, ça ne pousse pas les pieds dans l'eau, mais sur la terre ferme (à part le cas particulier des mangroves, mais il ne s'agit pas de forêts de conifères). Les cours d'eau ne représentent pas grand chose de la surface d'une forêt. Donc, à aucun moment, les forêts en question n'auraient pus être recouvertes de sédiments. Supposons que les zones aient été marécageuses, ben, le problème, c'est qu'il s'agit d'eau quasiment stagnantes. Il ne peut pas y avoir recouvrement brusque par des sédiments. Donc, les plantes auraient eu le temps de s'adapter à un lent afflux de sédiments. Or, pour qu'il y ait recouvrement, il faut qu'il soit très brusque. Et donc, là non plus, il n'y aurait pas pu y avoir recouvrement.

De toute façon, seul les fleuves peuvent amener des sédiments. Or, ils n'en amènent pas des quantités extraordinaires (sinon, ils se boucheraient). Et même avec des innondations, il y aurait trop peu de sédiments pour ensevelir toute une région.

Par ailleurs, en pleine terre, l'eau n'est pas tellement apportée par de gros fleuves, dans les régions marécageuses, mais par de petits cours d'eau à faible débit et les précipitations. L'eau stagne. Donc, elle ne transporte pas de sédiments puisque, tout simplement, elle ne voyage pas ou peu.

Et puis, même si sédiments il devait y avoir, ils ne pourraient se déverser que dans un terrain en creux. Et une fois ce terrain en creux bouché, les cours d'eau ne pourraient plus y accéder puisqu'il n'y aurait plus de creux et plus non plus de différence de hauteur permettant à l'eau de sécouler. Donc, il ne pourrait pas y avoir répétition du phénomène. Or, la théorie officielle suppose sa répétition pour qu'il y ait plusieurs couches de charbon.

On peut bien sûr supposer que ça se soit passé à l'embouchure d'un fleuve du genre large estuaire. Le problème c'est que, que la taille du fleuve qui alimente l'estuaire est bien moins large que l'estuaire lui-même et son flux pas assez important. Donc, l'afflux de sédiment ne peut pas s'être fait rapidement. Même en cas d'augmentation soudaine de flux avec beaucoup de sédiments ça ne suffirait pas. En plus, dans ce cas, le flux plus rapide du fleuve aurait tendance à se concentrer dans le lit du fleuve et à se déverser directement dans la mer plutot que sur les cotés. Bref, au niveau d'un estuaire, tout se fait de façon extrêmement lente. Impossible de recouvrir une forêt rapidement.

Par ailleurs, même problème que pour les plaines, si la zone se fait recouvrir de sédiments, elle va se retrouver au dessus du lit du fleuve, qui devra alors trouver un autre chemin pour se déverser dans la mer. Et le phénomène ne pourra pas se reproduire.

En plus, ça limite fortement la taille de la zone concernée. Des fleuves gigantesques avec des estuaires très larges, il n'y en a pas beaucoup. En plus, en général, on n'y voit pas de forêt. Pour la bonne raison que c'est partiellement inondé. Et puis ça limite la chose aux cotes (et à un tout petit bout de cote puisque ça ne se trouve qu'à l'embouchure d'un fleuve). Donc, d'où vient le charbon se trouvant plus dans les terres ? Problème qui va revenir sur le point suivant.

Une autre théorie est celle de l'affaissement de terrains près de la mer. Le terrain s'affaisserait, entrainant ainsi un recouvrement de la zone par l'eau de mer. Puis, il y aurait recouvrement de la zone par des sédiments, remettant ainsi le terrain à flot. Puis, une nouvelle fois, le terrain s'affaisserait , serait recouvert par la mer puis par les sédiments, etc...

Déjà, on ne sait pas d'où ça vient cette histoire d'affaissement de terrain sur une large zone et quels exemples il y aurait de ce genre de phénomène. Ca semble vraiment à une hypothèse trouvée pour l'occasion.

Mais, supposons que ça ait pu se passer.

Un premier problème, là encore, vient de la vitesse du phénomène. Si l'innondation est progressive, la végétation va mourir avant même d'être recouverte, puisqu'elle ne peut pas pousser dans de l'eau salée. Donc, lorsque la zone sera envahie, il n'y aura plus de foret à recouvrir depuis longtemps.

Ensuite, en supposant que l'affaissement de terrain ait été brutal, il y aurait toujours le même problème de la vitesse du recouvrement par les sédiments. Si les sédiments recouvrent la zone lentement, la végétation aura disparu. Et on ne voit pas pourquoi ça se ferait rapidement.

Et pour qu'il y ait recouvrement par des sédiments, il aurait fallu un cours d'eau déversant des sédiments juste à cet endroit. Donc, dans le mesure où il s'agit de vastes zones, on ne voit pas comment il y aurait pu y avoir des fleuves un peu partout. Et comme dit plus tot, si ça se situe dans le delta de l'embouchure d'un fleuve, normalement, il n'y a pas de forêt. Ou alors, assez loin, et donc loin des sédiments.

Et puis, il faudrait qu'il y ait à chaque fois juste le bon taux de recouvrement et le bon taux d'affaissement pour que le niveau des sédiments ne soit pas trop au dessus de la mer pour se faire recouvrir par l'eau lorsqu'il y aura le prochain affaissement (au lieu de rester au dessus de la mer) et que l'affaissement ne soit pas trop important pour que le prochain recouvrement par les sédiments puisse remonter le sol au dessus du niveau de la mer et qu'une foret puisse y pousser.

Et il faudrait là aussi que ça se soit produit régulièrement, non seulement au même endroit, mais aussi à plein d'endroits différents.

Enfin, si la mer est en bordure de la zone en question, elle recouvre d'autres zones et est éloignée d'autres. Donc, il y a un problème. Prenons l'Europe. Supposons que la mer soit allée jusqu'au coeur de l'allemagne. Ca aurait signifié que tout le bassin belge par exemple, se trouvait sous des centaines de mêtres d'eau. Donc, pas de forêts à cet endroit. De même, toutes les zones charboneuses en Allemagne se trouvant éloignées des cotes n'auraient pas pu connaitre ce phénomène d'affaissement et de recouvrement par l'eau de mer puis par des sédiments. Et si on suppose que tout ça s'est passé au carbonifère, on ne peut pas compter tellement sur les glaciations pour faire évoluer le recouvrement de ces différents endroits par la mer, puisque l'époque est supposée être une période chaude. De toute manière, quand bien même la mer se serait retirée et que le phénomène se serait passé dans les zones précédemment immergées, toutes les zones n'ayant jamais été à proximité de la mer n'aurait pas pu connaitre ce phénomène. Et pour les zones précédemment immergées, si la mer s'était retirée, le phénomène de recouvrement n'aurait pas pu se faire bien souvent, puisque la mer se retirait.

Tout ceci entraine que l'hypothèse de recouvrements réguliers de forets entières et ce, sur de très vastes zones, à plein d'endroits différents, n'est pas crédible.

22 novembre 2005

Les partisans de la théorie du peak-oil vont se faire couillonner

De nombreux partisans de la théorie du peak-oil y croient donc parce que ça valide d'autres théories auxquelles ils croient. Ils sont donc prêts à se voiler la face, à se mentir à eux-même.

Et pire, ils se disent que même si ça n'est pas vrai, il faut soutenir cette théorie pour que les leurs autres théories soient appliquées. Ils sont donc prêts à soutenir consciemment des mensonges gouvernementaux pour soutenir leur agenda. Et ils sont prêts à étouffer la vérité. Leur situation c'est un peu "chut, ne dites rien. Même si n'est pas vrai, la croyance au peak-oil va permettre la décroissance pour lutter contre la pollution et le réchauffement de la planète". Ils acceptent donc éventuellement d'être les supplétifs des compagnies pétrolières, pensant avoir des intérêts communs. Au prix du mensonge.

Seulement, cette stratégie ne servira à rien. Et les partisans de la théorie du peak-oil vont se faire complètement couillonner. Ce qui va se passer, c'est exactement l'inverse de ce qu'ils espèrent. Parce que, dans la mesure où le pétrole est abiotique, que les compagnies controlent le marché du pétrole, que ça engendre un argent énorme, et que ça offre tous les avantages déjà cités aux pays anglo-saxons, il est évidemment hors de question pour ces différents pouvoirs de lacher la main et d'abandonner le marché du pétrole (en allant par exemple vers du nucléaire + hydrogène, ou vers des énergies renouvelables). Le système leur est beaucoup trop favorable pour qu'ils l'abandonnent.

Alors que va-t-il se passer ? Eh bien, tout simplement que les prix vont rester hauts pendant quelques temps, et puis vont baisser, pour revenir à des niveaux du genre 25 ou 35 $ le baril. Ainsi, le monde continuera a fonctionner à partir du pétrole, avec les compagnies pétrolières et les pays anglo-saxons maitrisant le marché. Les compagnies pétrolières auront fait des bénéfices gigantesques pendant quelques années. Ce qui leur permettra de voir venir pendant une dizaine d'années de vaches moins grasses ; jusqu'à la prochaine crise provoquée par elles-mêmes, aidée par les gouvernement anglo-saxons. Il est dans l'intérêt de ces différents acteurs que rien ne change dans le fond, mais qu'il y ait quelques crises de temps à autres pour faire temporairement des bénéfice exceptionnels.

Et les partisans de la théorie du peak-oil qui espéraient que grace à cette théorie, vraie ou fausse, le monde change et aille vers la décroissance (ou vers le grand cataclysme pour les catastrophistes), en seront pour leurs frais. Dans 20 ans, le monde continuera à fonctionner avec le pétrole, et dans 60 ans aussi, dans 100 ans pareil, etc... Bref, ça va continuer pendant très longtemps.

Au passage, les théories conspirationnistes (terme qui n'est pas péjoratif pour moi) selon lesquelles les maitres du monde voudraient créer une rareté volontaire du pétrole pour entrainer une dépopulation mondiale sont complètement bidons à mon avis. On disait ça aussi pour le SIDA. Et jusqu'à nouvel ordre, l'objectif, si objectif il y avait, n'est pas atteint, bien au contraire. La population mondiale continue à croitre assez fortement. Non, l'objectif, c'est uniquement de faire plus de profit que d'habitude pendant un certain temps. Et ensuite, de continuer avec le même système pendant longtemps.

Il est évident que si l'histoire du peak-oil à été inventée, alors, c'est que les pouvoirs économiques et politiques ont la haute main sur l'affaire, la contrôlent complètement. Mais il semble que ça ne vienne pas à l'esprit des partisans du peak-oil quand ils se disent que vraie ou pas vraie, cette théorie va permettre de pousser leur propre agenda. Quand les pétroliers et les gouvernements anglo-saxons décideront d'en finir avec l'affaire, on passera à autre chose. Les journaux arrêteront de parler du peak-oil, et l'affaire sera mise en sommeil pendant quelques années, avant d'être ressortie à l'occasion. Ce ne sont pas eux (les partisans du peak-oil) qui vont pouvoir y faire grand chose. De toute manière, avec la baisse de prix, de nombreux partisans de la théorie du peak-oil se lasseront.

Et comme déjà dit, cette histoire sera ressortie à l'occasion. Ca fait 30 ans que dure cette histoire de peak-oil. On l'a sortie en dans les années 70, en 1989 (comme par hasard, un an avant l'invasion de l'Irak et la montée de prix du pétrole), puis en 2003, après l'invasion de l'Irak. C'est sans fin de toute manière. Dans 20 ans, on se dira que, là, vraiment, c'est bon, on doit vraiment être près de la fin. Et 20 ans après, ben, là, ça devrait vraiment être bon cette fois. Et si ça n'est pas le cas, 20 ans plus tard, là, non, là vraiment, on devrait ne pas y couper. Il y aura toujours des gens pour y croire. Sauf si la théorie du pétrole abiotique gagne.

En fait, la seule façon que les choses aillent dans le sens des partisans écologistes du peak-oil, c'est au contraire de soutenir la théorie du pétrole abiotique. Puisque, ainsi, à peu près tous les pays de la terre pouvant produire leur propre pétrole, il n'y aura plus quelques grosses compagnies internationales ayant la haute main sur le pétrole, ni de pays tirant une bonne partie de sa puissance de celui-ci.

21 novembre 2005

Pourquoi les partisans du peak oil sont réticents à croire à la théorie du pétrole abiotique ?

D'abord, qu'est-ce que le peak-oil ? C'est le fait que la production pétrolière mondiale arrive à un pic et qu'après ce moment, la production ne puisse que baisser. Ce qu'on appelle actuellement la théorie du peak-oil, c'est l'idée qu'on serait en train d'arriver à, voir on aurait déjà dépassé, la date où la production ne peut plus que stagner, puis rapidement, baisser. Alors que la théorie officielle dans ce domaine est qu'on aurait encore pour 40 ou 50 ans de production soutenue devant nous. Bref, selon la théorie du peak-oil, on n'aurait plus aucune marge de manoeuvre ; le prix du pétrole va augmenter de façon énorme progressivement et les économies vont s'effondrer par manque de cette matière essentielle. Evidemment, cette théorie est complètement réfutée par la théorie du pétrole abiotique. Puisque, loin de manquer de pétrole, la monde aurait du pétrole pour des milliers ou des dizaines de milliers d'années, si ce n'est plus.

Quand on présente les idées sur le pétrole abiotique sur Internet, les partisans du peak-oil, au lieu de considérer l'idée, la rejette systématiquement.

En fait, quand on discute avec eux, il semble que la plupart soient contents que le peak-oil arrive. Ils trouvent ça bien. Ils ne sont pas catastrophés par une baisse soudaine de leur niveau de vie, par les guerres et autres joyeusetés qu'ils prédisent eux-mêmes. Rien ne les affolle. Et loin d'accorder et de se réjouir que telle technologie devrait permettre de limiter les dégats, ils dénigrent systématiquement la technologie en question.

En fait, comme ailleurs, le monde des partisans du peak oil n'est pas homogène. Et il faut voir du coté des différents types de partisans du peak-oil pour comprendre où est le problème.

Déjà, une grosse part, si ce n'est la plus grosse part des partisans du peak-oil, et de loin la plus dynamique, sont apparemment des écologistes. Ceux-ci sont plus que contents que le peak-oil arrive, parce qu'ils pensent qu'ainsi, on va aller vers un mode de vie plus respectueux de la nature et éviter le réchauffement de la planête (moins de pollution, moins de rejets de CO2, etc...). Le mot d'ordre est décroissance. Dans cette optique là, le peak-oil, c'est un heureux évènement. Et le plus tot et le plus vite sera le mieux. ils crient bravo à l'arrivée du peak-oil. Et au contraire, toute solution permettant de maintenir un mode de vie actuel (voitures, voyages à l'étranger, consommation d'énergie, produits manufacturés, produits chimiques, etc...) qui leur est présentée est critiquée.

Un deuxième genre de partisans du peak-oil, ce sont les catastrophistes. Pour eux, tout ne peut aller que de Charybde en Sylla (réchauffement de la planête, trou dans la couche d'ozone, endettement des pays riches, concurrence des pays pauvres, etc...) et donc, le peak-oil confirme leur vision pessimiste du monde. Et leur dire que le pétrole est abondant et qu'il ne va pas y avoir de catastrophe, c'est aller contre cette vision du monde. Donc, là aussi, toute théorie allant contre celle du peak-oil, ou toute solution permettant d'en pallier les effets est régulièrement critiquée et écartée. Catégorie bizarre, mais elle existe vraiment.

Ensuite, c'est plus flou. Il y a peut-être quelques insiders (des gens qui sont contents de savoir avant ou mieux que les autres). Ils pourraient être contents de connaitre aussi avant les autres la théorie du pétrole abiotique. Seulement, on peut penser que pour beaucoup, le fait de remettre en cause leur théorie précédente, en laquelle ils ont cru, soit une remise en cause de leur capacité de jugement (dont ils sont fiers) et que du coup, ils éprouvent quelques résistence à passer à une autre théorie.

Pour les deux premières catégories, il semble bien que l'acceptation du peak-oil soit due au fait que ça ne fait que confirmer des idées qu'ils avaient avant. Donc, l'adoption de cette théorie vient plutot d'une pensée conservatrice. Et ça ne vient pas de l'amour de la vérité, mais de l'envie de voir sa théorie triompher. Donc, alors qu'on pourrait se dire que le fait d'adopter la théorie du peak-oil implique une bonne capacité à s'adapter aux idées nouvelles (puisque les idées sur le peak-oil sont asssez nouvelles), en fait, pour les catégories les plus importantes et actives de ses partisans, ça a pour origine une pensée assez conservatrice, peu adaptable aux idées nouvelles et témoignant d'une absence de considération pour la seule vérité.

Là où c'est assez bizarre, c'est que ces gens sont capables de croire à une théorie qui est relativement conspirationniste tout de même (puisqu'il s'agit d'une chose cachée par les compagnies pétrolières et éventuellement par les gouvernements au grand public, avec soupçon de manipulation sur les rapports sur les réserves, etc...), mais une grosse partie de la critique qu'ils font à la théorie du pétrole abiotique, c'est justement d'être conspirationniste.

Il y a aussi des gens qui cherchent à simplement savoir la vérité. Mais, peut-être que certains trouvent que la théorie du peak-oil, dans la mesure où elle n'est qu'une adaptation de la théorie dominante, est une théorie qui reste raisonnable et crédible. Tandis que le pétrole abiotique leur semble si extraordinaire, si éloigné du courant officiel, qu'ils ont du mal à accepter cette idée. Ce qui entraine qu'ils en restent à la théorie du peak-oil.

Bref, la théorie du peak oil a fédéré un aréopage étéroclyte de gens qui sont souvent très contents de l'arrivée du peak-oil. Ce n'est apparemment pas la vérité qui les intéresse ; c'est le fait que le peak-oil va dans le sens de leurs théories. Forcément, avec des états d'esprit pareils, on est moyennement objectif sur le sujet. Et si quelqu'un vient vous dire que non seulement le peak-oil ne va pas arriver tout de suite, mais qu'il ne va pas arriver avant des milliers d'années, on a tendance à se voiler la face. Mais, comme on va le voir dans un prochain message, se voiler la face ne servira à rien.

17 novembre 2005

Pourquoi les puits US sont si nombreux et ont une productivité si faible ? Réponse : les aides fiscales 3

Mais si le message précédent explique pourquoi il y a des milliers de petites compagnies qui produisent peu, ça n'explique pas pourquoi il est plus intéressant d'avoir 10 puits au lieu d'un seul.

En fait, déjà, il ne s'agit pas tellement de forer 10 puits au lieu d'un seul, mais d'avoir 10 puits au lieu d'un seul. Nuance.

Si on a un si grand nombre de puits, c'est en partie parce qu'il y en a eu énormément de creusés il y a longtemps, et qu'on maintient la plupart d'entre eux.

Dans les années 60, il y avait déjà dans les 500.000 puits de pétrole, autant qu'aujourd'hui en gros.

Pourquoi garde-t-on tous ces puits ? Il y a plusieurs raisons je pense. Déjà, si une grosse entreprise crée une petite pour toucher la "oil depletion allowance" et lui vend un terrain qu'elle possède, elle va lui laisser les puits déjà creusés. Et celle-ci va les exploiter sans en creuser de nouveaux. Ca lui permet d'économiser sur le cout de recherche et de forage des puits. Donc, ça va avoir tendance à garder au même niveau la quantité de puits aux USA.

Mais, comme la petite compagnie a été créée pour optimiser la "oil depletion allowance" au maximum, on va limiter la production de l'ensemble de ces puits à environ 1000 barils par jour. Donc, de fait, ça va limiter la production par puit. S'il y a 10 puits, ils produiront seulement 100 barils/jour chacun. S'il y a 50 puits, il produiront 20 barils/jours chacun. Et du coup, la production par puit US baisse d'autant.

En plus de ça, il y a une aide fiscale sur les puits rendant peu de pétrole (marginal wells ou puits marginaux). Un puit qui produit moins de 15 barils/jour reçoit une aide de 9 $ par jour. Ca parait dérisoire. Mais si on tient compte du fait qu'il n'y a pas eu de cout de recherche et de forage et que les puits sont amortis depuis longtemps, on peut penser que les couts d'extraction sont peu élevés. Si on ajoute à ça la faible production du puit, ça peut devenir intéressant. Si, par exemple, le cout d'extraction est de 2 $ par baril, avec une production de 15 barils par jour, le cout total d'extraction par jour est alors de 30 $. Et 9 $ représentent alors 30 % du cout de production. Et là, l'aide en question devient très intéressante. Une raison de plus pour avoir de nombreux puits qui produisent peu.

Ces puits représentent tout de même 60 % de la production des USA (et donc 25 % du pétrole consommé par les USA) et plusieurs centaines de milliers de puits. Ils représentent 75 % de la production des petits indépendants, entre 30 et 50 % de celles des indépendant de taille moyenne, et 20 % des grosses compagnies. Les indépendants rapportent avoir chacun dans les 33 puits marginaux.

En plus de ça, il y a une certaine incitation à creuser de nombreux nouveaux puits chaque année. Pas forcément pour la compagnie pétrolière elle-même, mais pour les particuliers. Creuser un puit de pétrole permet de bénéficier de déduction d'impots. "L'intangible drilling cost tax deduction" permet de déduire de ses impots 100 % du cout du forage consistant en travail, produits chimiques, matériaux, etc... Ce qui représente en général dans les 70 % du coût du puit. Et ce, la première année du forage. Et "la tangible drilling cost tax deduction" permet de déduire, là aussi entièrement, les 30 % restants (ceux liés à l'équipement) sur 5 ans. Pour la société pétrolière, c'est assez intéressant. Mais je pense que ça permet surtout d'attirer beaucoup de particuliers à investir dans le forage pétrolier pour obtenir des déductions fiscales. Ca permet de maintenir un niveau élevé de forage de nouveaux puits, et le maintient de l'ensemble des puits autour d'une quantité de 500.000.

Bien sur, s'il y a un nombre relativement élevé de nouveaux puits creusés chaque année (dans les 8.000), pour que la quantité de puits de se maintienne autour de 500.000, il faut qu'un certain nombre de puits soient fermés chaque année. Ca ne veut pas dire forcément que les puits en question ne rendent plus rien. Mais, dans l'optique de limiter l'abondance, si les puits n'étaient pas fermés, la production augmenterait petit à petit et les USA finiraient pas redevenir indépendants. Ce que ne veulent pas les compagnies pétrolières ni le gouvernement. Donc, on ferme des puits chaque année.

On doit fermer les puits qui rendent le moins et, pour maintenir la production à peu près au même niveau, diminuer la production de ceux qui rendent un peu plus. Ce qui permet de construire un discours sur le fait que beaucoup de puits s'épuisent et que d'autres ne rendent plus rien et donc, qu'il faut continuer à aider le secteur pétrolier dans sa recherche de pétrole. Bien sur, certains puits sont réellement épuisés ou rendent peu (ceux creusés à faible profondeur). Mais beaucoup doivent continuer à produire et être arrêtés et voir leur production diminuée pour les raisons évoquées.

06 novembre 2005

Pourquoi les puits US sont si nombreux et ont une productivité si faible ? Réponse : les aides fiscales 2

Voyons déjà la subvention "oil depletion allowance" (**). Il s'agit d'une aide qui permet de déduire 15 % des bénéfices bruts de l'impot sur le revenu des société, qui lui, est basé sur le bénéfice net. Voici un exemple concret : un producteur fore un puit, ce qui lui coûte $100.000. Il trouve un champs contenant une valeur de 10.000.000 $ (dix millions de dollars) de pétrole. Le puits produit la valeur de 1 millions de dollars de pétrole par an pendant dix ans. Durant la première année, grâce à la depletion allowance ("prévision pour épuisement"), le producteur a pu déduire 15 %, ou 150.000 $ de ses $1 millions de revenu, de son revenu imposable. Ainsi, en juste un an, il a déduit presque trois fois son investissement initial. Mais la depletion allowance continue à rapporter. Pour chacune des neuf années à venir, il obtient encore la déduction de déplétion de $150.000. Vers la fin de la dixième année, le producteur a déduit 1,5 $ millions de son revenu imposable, alors que son investissement initial a été de seulement 100.000 $.

Alors, bien sur, si on ne trouve pas de pétrole, la déplétion allowance ne sert à rien et on a dépensé 100.000 $ pour rien. Et il faut à nouveau chercher. Donc, tout dépend de la chance qu'on a dans les recherche de nouveaux puits. Seulement, comme en réalité on fore très souvent le même champs, il n'y a aucune difficulté à trouver. On ferme un puit en prétextant qu'il ne rend plus rien (où en ne prétextant rien du tout, on n'est pas obligé de rendre des comptes), et on va forer 100 mètres plus loin. Et 10 ans plus tard, on revient forer au même endroit qu'avant. Chance de trouver : 100 %. Et coût de recherche, zéro. Or, le coût de recherche est ce qui constitue 80 % du prix d'un puit. Donc, sur les 100.000 $, on n'a vraiment payé que 20.000 $.

Seulement, si à l'origine, cette aide était donnée à tout producteur (du plus gros au plus petit), depuis 1975, elle n'est plus donnée qu'aux petites sociétés et pour un niveau de production limité (on cherche à aider les petites productions). En 1975, la subvention n'était plus accordée que pour les 2000 premiers barils produits par jour ; en 1980, ce chiffre est tombé à 1000 barils/jour. Au delà des 1000 premiers barils, la société ne touche plus la subvention. Par exemple, avec une production de 1500 barils/jour, la société va toucher la subvention sur les 1000 premiers barils et pas sur les 500 autres. D'où l'intérêt de créer des tas de petites sociétés apparemment indépendantes qui vont produire peu (dans les 1000 barils/jour ou à peine plus). Rockefeller créait déjà des sociétés faussement indépendantes, pour d'autre raisons. Alors, de nos jours, avec la mondialisation, c'est un jeu d'enfant.

Prenons le cas d'une grosse société X. Elle a un champ qui produit 10.000 barils/jour. Pour bénéficier de la "oil depletion allowance", elle va faire mine que son champ ne produit presque plus rien. Ensuite, avec des montages financiers, elle va créer 10 petites sociétés apparemment indépendantes, mais en fait, qu'elle controle totalement. Et elle va vendre 10 parcelles du champs aux 10 petites sociétés. Chacune produira alors seulement 1000 barils/jour. Du coup, la société X bénéficiera de la "oil depletion allowance" sur 10.000 barils/jour au lieu de 0 (puisque c'est une société intégrée qui possède des raffineries, ce qui l'empêche de toucher la subvention).

Et 1000 barils/jour, ça reste quand même pas mal en terme de chiffre d'affaire. Avec un baril à 20$, ça fait 20.000 $/jour ; 600.000$ par mois, et 7,2 millions de $ par an. Presque 50 millions de francs par an de chiffre d'affaire bénéficiant de la "oil déplétion allowance".

C'est pour ça qu'il y a beaucoup de compagnies indépendantes en Amérique. Certains allègement fiscaux importants les favorisent. Mais il est plus que probable que beaucoup de ces compagnies ne sont pas vraiment indépendantes et sont en réalité des filiales des grands groupes.

Il doit y en avoir de vraiment indépendantes. Mais les grands champs appartiennent aux grosses compagnies. Donc, les vrais indépendants doivent avoir accès à des champs moins productifs. Et de toute manière, eux-mêmes ne sont pas particulièrement intéressés financièrement à trouver un puit qui produise beaucoup, mais d'avoir beaucoup de puits qui produisent un peu. Et puis, vu les couts de forage, il est probablement plus intéressant pour ces compagnies de faire des forages à faible profondeur. Et là, effectivement, les puits peuvent s'épuiser au bout de quelque temps.

** Petite histoire de la depletion allowance : elle a été créée en 1913. A l'époque, elle était de 5 %. Mais, vers 1931, sous l'influence des grosses compagnies, elle a été portée à 27,5 %. Vu le coté scandaleusement élevé de cette aide, elle a finit par être diminuée dans les années 1970 et limitée aux compagnies pétrolières répondant à certains critères. En 1970, elle a été réduite à 22 %. Puis, en 1975, son usage a été limité. Désormais, seules les compagnies pétrolière non intégrées, c'est à dire ne raffinant pas plus de 50.000 barils/jour et n'ayant pas de vente au détail de plus de 5 millions de $ par an peuvent bénéficier de la depletion allowance. Ca ne bénéficie donc qu'aux compagnies qui sont exclusivement productrices et exploratrices. Une distinction supplémentaire est faite entre les petits producteurs indépendants et les gros. Les petits producteurs sont ceux qui ne produisent pas plus de 1000 barils par jour (2000 en 1975, modifié à 1000 baril en 1980). Les gros sont ceux qui produisent plus de 1000 barils/jour. Les petits producteurs indépendants bénéficient du "percentage depletion" au lieu du "cost depletion", ainsi que des taux inférieurs d'impots sur bénéfices exceptionnels. Le percentage depletion est plus intéressant que le cost depletion. L'acte de 1975 a également supprimé le "percentage depletion" sur les réserves prouvées (donc avant 1975) vendues après 1974. D'où l'intérêt de trouver de nouvelles réserves et de faire croire que les anciennes (celles d'avant 1975) étaient épuisées. Ensuite, en 1981, le taux de la depletion allowance a été porté à 20 %., puis, en 1984, à 15 %. En 1985, 20 % de la valeur du pétrole vendu bénéficiait du "percentage depletion".

26 octobre 2005

Pourquoi les puits US sont si nombreux et ont une productivité si faible ? Réponse : les aides fiscales

Une des choses qui fait croire aux partisans du peak oil que les USA ont vraiment atteint leur pic de production (en plus du fait que la production a baissé, bien sur), c'est la production par puit et le nombre de puits.

Le nombre de puits aux USA est le plus élevé du monde (dans les 500.000, quand il n'y en a qu'environ 140.000 en Russie, qui est sensée avoir mal rationnalisé sa production et avoir plein de puits peu productifs) et la productivité par puit est une des plus faibles du monde. Donc, dans l'esprit de ceux qui croient au peak-oil, ou alors, qui ne sont pas au fait des choses, ça veut dire que les USA sont à la recherche désespérée de pétrole et qu'ils ont tellement pompé que les puits ne rendent quasiment plus rien.

Mais, au delà de la pensée réflexe première, une fois qu'on réfléchit un peu à la situation, on peut s'étonner qu'il y ait tant de puits. Les américains, qui sont les rois de l'optimisation des profits gardent en production des puits qui ne rapportent pas grand chose (chose déjà soulignée par Pierre Bergier et Bernard Thomas dans leur livre "la guerre secrète du pétrole" publié en 1971, p.89/90). Et le fait qu'il y ait un peu plus de 3 fois le nombre de puits russes pour une production moindre est aussi assez louche. Bref, il y a déjà de quoi être suspicieux devant des bizarreries pareilles et soupçonner que la vraie raison n'est pas celle qu'on croit (l'épuisement des puits). On pourrait aussi s'étonner qu'il y ait autant de petites compagnies et que celles-ci n'aient pas été rachetées par les grosses compagnies.

Ce qui permet de lever les interrogations et de penser sans hésitation que cette situation est voulue, c'est le fait que le pétrole est abiotique. Comme le pétrole est abiotique et que les USA ont en réalité des réserves gigantesques, et qu'ils pourraient avoir s'ils le voulaient des puits produisant énormément par jour, il y a forcément un truc qui fait que la situation est volontaire et pas subie.

Ce truc, ce sont les subventions
. Grace à ces dernières, déjà, il reste intéressant de produire aux USA. Alors que sans elles, les compagnie pétrolières produiraient probablement encore moins de pétrole aux USA (ceci étant vrai uniquement en l'état actuel des choses, qui est faussé, puisque, en réalité, les puits US pourraient très probablement être aussi rentables que les puits du Moyen-Orient. Cette situation est uniquement liée à une volonté politique. Le but étant d'avoir une justification pour mener une politique interventionniste dans d'autres zones géographiques et autres raisons soulevées précédemment).

Mais il est aussi beaucoup plus intéressant d'avoir 10 puits qui fournissent 1000 barils par jour qu'un seul puit qui fournit 10.000 barils par jour (même si les 10 puits pouvaient fournir chacun 10.000 barils par jour). Du coup, les compagnies US ont facilement 10 fois plus de puits qu'elles ne devraient en avoir. De même, il est intéressant de forer de nouveaux puits régulièrement pour toucher de nouvelles subvention, d'ou les milliers de puits forés chaque année aux USA (dans les 8.000 par an). Enfin, il est plus intéressant d'avoir une petite compagnie qu'une grosse. Parce que les petites compagnies sont avantagée fiscalement.

16 octobre 2005

Les USA n'ont pas atteint leur pic de production

Si la théorie du pétrole abiotique est vraie, il est clair que les USA sont très très très loin d'avoir atteint leur pic de production. Les USA ont des réserves pour des milliers ou des dizaines de milliers d'années et pourraient être autonomes en quelques mois, voir peut-être tout de suite, s'ils le voulaient. Donc, il est évident qu'il y a conspiration pour brider la production de pétrole US et cacher ce fait au grand public.

Quel est l'intérêt pour eux de limiter leur production et d'acheter une partie de leur pétrole à l'étranger ?

Pour les compagnies pétrolières US, l'intérêt, c'est qu'elles importent du pétrole du moyen-orient et d'autres endroits, où le pétrole coute beaucoup moins cher à la production qu'en Amérique. Du coup, les profits réalisés sur ce pétrole importé sont plus importants que si toute la production était réalisée sur place. Par exemple, sur un baril vendu 20 $, si le coût du baril est de 5 $ aux USA et de 1 $ au Moyen-Orient, le profit sur le baril US est de 3 fois le coût du baril (15 $, c'est à dire 300 %), tandis qu'avec le baril du Moyen-Orient, le profit est de 19 fois le coût du baril (19 $, soit un profit de 1900 %).

Par ailleurs, avec le commerce international, elles peuvent réaliser plein de magouilles financières. Par exemple, elles créent des compagnies dans des paradis fiscaux où elles achètent le pétrole à un prix très bas. Puis, elles revendent le pétrole en question à un prix élevé à la compagnie officielle (qui se situe aux USA). C'est la compagnie se situant dans le paradis fiscal qui fera des bénéfices. Mais comme dans le paradis fiscal en question, il n'y a pas d'impot sur les bénéfices, la compagnie ne paye rien sur les énormes bénéfices qu'elle a réalisés. Et la compagnie officielle ne paiera quasiment rien non plus au niveau de l'impot sur les bénéfices, puisque, ayant acheté le pétrole à sa compagnie intermédiaire à un prix élevé, elle ne fera quasiment aucun bénéfice. Et il doit bien sur y avoir plein d'autres truandes financières dans le même style.

Et puis, si tout le pétrole était produit aux USA, le gouvernement serait un minimum obligé de controler le prix du pétrole. Impossible de justifier alors de fortes variations de prix. Alors qu'avec du pétrole acheté à l'étranger, ce ne sont pas les producteurs qui sont responsables des fluctuations des prix et soupçonnables de magouilles sur les prix ; c'est la dure loi du marché international qui est blamée. Avec le pétrole acheté sur le marché international, toutes les ententes sur le dos du consommateur sont possibles en invoquant la fatalité du marché.

Si tout le pétrole était produit aux USA, déjà, vu qu'il est plus cher à produire, les bénéfices seraient moindres. Mais en plus, il n'y aurait pas la possibilité de réaliser toutes les magouilles financières en question et les manipulations sur les prix seraient beaucoup plus difficiles. Donc, le maintien d'échanges internationaux est essentiel pour les profits de ces firmes. Donc, hors de question de produire tout aux USA.

A mon avis, le choix de la proportion de pétrole à produire à partir des USA (1/3 du pétrole consommé) a dû revenir au gouvernement US, avec lequel les compagnies pétrolières doivent travailler main dans la main.

Pour le pouvoir politique US, ça permet de maintenir le système des pétrodollars, et de pouvoir ainsi acheter du pétrole à l'étranger pour rien, simplement en émettant de nouveaux dollars (c'est à dire, en faisant marcher la planche à billet). Et avec le système des pétrodollars, pouvoir peser sur le prix du pétrole, sur le commerce international et obliger les autres économies à posséder beaucoup de dollars (qu'elles doivent posséder pour acheter du pétrole) et à soutenir l'économie US, si elles ne veulent pas que leur dollars, un jour, ne valent plus rien. Et le système des pétrodollars permet à l'Amérique d'avoir le dollar comme monnaie de référence au niveau mondiale. Le système des pétrodollars est une source de puissance économique (et donc politique) et de prospérité très importante pour les USA.

Si les USA n'importaient pas autant de pétrole, beaucoup moins de monde aurait besoin des pétro-dollars. Et donc, cet instrument de puissance et de prospérité économique disparaitrait. Donc, du coté du pouvoir politique US, il faut aussi qu'il y ait un commerce international de pétrole.

Et puis, le fait d'avoir la haute main, via les compagnies pétrolières US sur une partie importante de la production mondiale et une partie encore plus importante du transport du pétrole leur permet aussi de faire planer une menace sur l'approvisionnement des pays consommateurs. Menace réelle et mise en pratique, vu que certains pays sous embargo US ont vu leur approvisionnement réduit très fortement. Le fait de controler une grosse partie du transport permet également de faire planer la menace sur les pays producteurs de leur causer des problèmes de transport et destabiliser le pouvoir en place (qui, ne pouvant plus vendre son pétrole, qui est souvent une source de revenue importante, va subir le mécontentement du peuple).

Enfin, ça permet de justifier une politique de puissance à l'extérieur des USA ; une politique d'interventions militaires, d'espionnage, de manipulations, de destabilisations, en ayant comme justification la sécurité de l'approvisionnement des USA en pétrole. Sans cette justification économique, cette politique de puissance apparaitrait comme un pur impérialisme.

Par ailleurs, comme le pétrole importé est très peu cher et qu'il est payé quasiment gratuitement grace au système des pétrodollars, l'importation de pétrole ne représente absolument pas un problème pour l'économie US. C'est même un avantage. Donc, c'est tout bénéfice. Et pour le consommateur US la situation est neutre, voir légèrement avantageuse (par rapport à une production sur place). La situation est donc idéale pour le pouvoir politique US, pour les compagnies US. Donc, ils ne vont pas se gêner pour faire perdurer la situation en question.

Si les gens savaient que pétrole est abiotique et qu'il est donc présent en quantités énormes un peu partout sur terre, une grosse partie du commerce international du pétrole s'effondrerait, les grosses variations de prix ne seraient plus possibles, les magouilles financières seraient fortement diminuées, etc, etc... Tous les avantages en question disparaitraient pour les compagnies pétrolières et le pouvoir politique US. Donc, bien sur, hors de question d'informer les gens que le pétrole est abiotique. Au contraire, il est intéressant pour eux de faire croire que le pétrole va devenir rare et de pousser ponctuellement une théorie comme celle du peak oil.

09 octobre 2005

Autre élément allant dans le sens de la théorie du pétrole abiotique

On touve fréquemment du nickel, du vanadium, du plomb, de l'arsenic, du cadmium, du mercure et d'autres métaux dans le pétrole.

Examinons le cas du vanadium. Le pétrole contient en moyenne un peu plus 100 ppm de vanadium. Mais c'est assez variable. Certains pétroles lourds en contiennent jusqu'à 400 ppm (0,04 %). C'est le pétrole du Venezuela qui en contient le plus : plus de 1000 ppm de Vanadium (supérieur à 0,1 %).

Dans les plantes les concentrations de vanadium sont très très inférieures à ces taux. Par exemple, les légumes n'ont que 40 µg/kg de vanadium, soit 0,000004 %, les fruits 23 µg/kg, soit moins de la moitié des légumes. Donc, il y a 2.500 fois moins de vanadium dans les légumes que dans le pétrole (et 10.000 fois moins que dans certains pétroles lourds). On peut penser que c'est du même ordre de grandeur en ce qui concerne les arbres.

Donc, il est clair, une fois encore, que le pétrole ne peut pas venir des plantes, vue les concentrations ridicules de celles-ci en vanadium par rapport à la concentration moyenne dans le pétrole.

Dans le sol (je parle ici de la terre proche de la surface, quelques dizaines de mètres), on a dans les 0,01 % de vanadium en moyenne (100 ppm). Aux USA, c'est compris entre 0,0007 % (7 ppm) et 0,05 % (500 ppm) (moyenne 0,006 %). Donc, pour qu'il y ait de telles concentrations de vanadium dans le pétrole, il aurait fallu que les plantes ayant formé le pétrole aient carrément pompé tout le vanadium du sol (alors que comme on a pu le voir plus haut, elles en pompent seulement 1/2.500 ème). Et pour certains pétroles, plus que le vanadium présent dans le sol. C'est impossible. Donc, le pétrole en question ne peut venir des plantes.

Est-ce que ça pourrait résulter d'une contamination par l'eau des plantes déjà enfouies ? Impossible, l'eau et le pétrole ne se mélangent pas (et le charbon le plus pur n'en contient quasiment pas). De toute manière, l'eau ne contient que très peu de vanadium. L'essentiel de l'eau qu'on peut trouver sur terre contient à sa surface moins de 3 µg de vanadium/litre (Hamada, 1998). C'est à dire que ça en contient 100.000 fois moins que les pétroles lourds (ceux à 400 ppm).

Et ça ne peut pas venir d'une contamination par la terre, vu que le pétrole ou le charbon ne se mélangent pas avec la terre alentours.

Vu que le charbon est aussi d'origine abiotique, il doit contenir des proportions de vanadium assez similaires à celles du pétrole. Et bien sur, c'est le cas. Dans le charbon, on trouve du Vanadium à des concentrations comprises entre 0,0014 % (14 ppm) et 0,0056 % (56 ppm), soit environs 1000 fois plus que dans les légumes.

C'est 3 fois moins que dans le pétrole en moyenne. Mais, il faut voir que ça comprend tous les charbons. Or, il y a des charbons qui contiennent beaucoup d'eau (dans les 40 %), ce qui fait diminuer la concentration moyenne. Et la tourbe est considérée comme du charbon alors qu'en réalité, si on réfléchit un peu à ce que c'est, ça n'en est pas ; ce qui fait encore tomber la concentration moyenne. Sans ça, la concentration approcherait probablement les 100 ppm, comme dans le pétrole.

05 octobre 2005

Certains gouvernements savent : géopolitique du pétrole

Comme dit dans le précédent message, certains gouvernements savent également de quoi il retourne pour le pétrole abiotique.

Ces gouvernements, ce sont ceux des pays anglo-saxons. Ce sont les compagnies pétrolières des USA et de Grande-Bretagne, qui, au début du XXème siècle ont raflé le marché du pétrole, aussi bien au niveau de la production que de la distribution. Et aujourd'hui, la situation, quoiqu'un peu remise en cause au moyen-orient durant les années 70/80, est pratiquement toujours la même. La France à réussi à avoir quelques miettes (mais, en étant obligés d'accepter un certain contrôle de la part des compagnies US et GB, voir un contrôle certain). Et la Russie a ses propres compagnies. Mais, elles n'ont accès qu'à des marchés de niche en dehors de Russie. Le commerce international et la production restent essentiellement dans les mains des compagnies pétrolière US et britanniques.

Or, évidemment, les gouvernements US et britanniques contrôlent en partie ces sociétés. Elles travaillent donc main dans la main avec elles. Donc, ces deux gouvernements contrôlent le marché du pétrole. Et il est sur que les gouvernants de ces pays sont eux aussi au courant que le pétrole est d'origine abiotique et qu'il y en a partout.

Le fait de contrôler le marché du pétrole leur permet diverses choses :

1) Les flux financiers non contrôlés gigantesques du pétrole leur permettent, en ponctionnant une partie des profits que font les compagnies pétrolières, et avec l'aide des services secrets et de l'armée, d'acheter des politiciens dans des pays étrangers et les placer au plus haut niveau de l'état, d'en compromettre d'autres pour les neutraliser ou les éliminer médiatiquement, de financer des black ops, psy ops, corruption, d'acheter les médias pour manipuler l'opinion etc... Si un pays s'avise de ne pas filer doux, on peut monter une opération secrète violente, ou une opération psychologique pour faire pression sur le pays en question. Bien sur, même sans le pétrole, il y aurait des opérations pour contrôler ces régions. Mais ça aide fortement. En quelque sorte, les pays producteurs payent pour leur asservissement et celui de certains pays consommateurs.

Le pétrole est donc un des moyens (forces armées, contrôle politique, contrôle de l'information, etc...), utilisé par les pays anglo-saxons d'obtenir le contrôle économique et politique de nombreuses régions du monde et donc, d'être incontournables. Le fait d'être étroitement liés à l'économie des pays producteurs, leur permet un meilleur contrôle de ceux-ci. L'effet conjoint du contrôle économique, politique et militaire crée des synergies entraînant un pouvoir énorme.

Le contrôle de la production du pétrole permet en lui-même un contrôle. On l'a vu avec le président Chavez (Venezuéla). Pour le faire tomber, on a utilisé certains moyens, dont la technique du sabotage pétrolier (ce qui est la source principale de revenus de l'Etat, autrement dit, tentative d'asphyxie de l'Etat de façon à qu'il ne puisse plus payer les salaires ni les projets sociaux).

En pratique, la quasi totalité de l'Amérique du sud, à l'exception du Vénezuéla actuellement, est contrôlée par les USA, une grosse partie du Moyen-Orient aussi (avec la GB) et une partie de l'Afrique. Autrement dit, les autres pays développés sont obligés de fortement composer avec les USA s'ils veulent avoir accès à une part du gâteau ou ne pas avoir de problème d'approvisionnement.

L'OPEP, créé en 1960, et ayant gagné en force à partir du début des années 70, représente aussi une puissance certaine. Mais les USA et la GB ont régulièrement manoeuvré pour limiter le plus possible son pouvoir.

Le contrôle de ces zones permet également aux USA d'écouler préférentiellement leurs produits manufacturés ainsi que leurs produits culturels. Ce qui renforce leur économie, leur influence, et donc, leur pouvoir.


2) Les anglo-saxons peuvent également justifier d'interventions militaires grâce au pétrole. Ils peuvent prétexter la sécurisation de leur approvisionnement pour mener des opérations qui ne sont que des opérations de maintient de leur pouvoir. En effet, vu qu'ils savent très bien que le pétrole est présent en quantité énormes et qu'ils pourraient tout à fait être autonomes s'ils le voulaient, ce genre de raison pour intervenir est clairement une fausse raison. La vraie raison, c'est la volonté de garder le contrôle.


3) Le contrôle du pétrole, est également un excellent outil de contrôle et d'influence politique sur les pays consommateurs. Ca permet aux pays anglo-saxons de menacer les pays purement consommateurs de leur couper l'approvisionnement en pétrole. Tout pays qui serait susceptible de se rebeller contre ce pouvoir pourrait connaître de gros problème (exemple : Cuba, Corée du Nord. Bien sur, ce sont des pays communistes, ce qui n'aide pas la productivité. Mais, le fait de ne plus avoir accès au pétrole et à plein de produits manufacturés n'aide clairement pas au développement).

Se rebeller, ça veut dire par exemple vouloir remettre en cause le satu quo sur la répartition du pouvoir économique et politique sur la planète. Si les français, par exemple, s'avisaient de venir chasser sur les terres économiques anglo-saxonnes, elle pourrait connaître des problèmes.


4) Pour les USA, ça permet de faire payer les pays consommateurs en dollars. Ce qui constitue une rente fantastique. Ca leur permet d'être encore plus puissant.

5) Le fait d'avoir l'expertise du pétrole entièrement entre leurs mains leur permet de propager l'idée que le pétrole est présent en quantités limitées sur terre.

6) Le fait de contrôler certains pays producteurs qui sont assez faibles militairement et économiquement, leur permet d'imposer des conditions de partage de la rente iniques et de la détourner essentiellement à leur profit.


Si le pétrole est trouvable partout en énormes quantités, ben, certaines nations qui étaient dépendantes des apports extérieurs de pétrole et qui pouvaient donc subir des pressions par ce biais, pourraient devenir beaucoup plus indépendantes ; comme la Chine par exemple.

De plus, les nations pouvant dès lors produire elles-mêmes leur pétrole, plus besoin des compagnies anglo-saxonnes. Et alors, toute une partie de la rente du pétrole ne revient plus aux pays anglo-saxons, mais aux pays producteurs/consommateurs. Et les profits cachés permettant de financer des opérations de déstabilisation de certains pays disparaissent (évidemment, il y aura toujours de l'argent pour ce genre d'opération, mais quand même, c'est un apport très important qui disparaît).

De même, les guerres pour garder le contrôle de certaines zones du globe ne peuvent plus être justifiées par l'idée qu'il y a nécessité de garder le contrôle de l'approvisionnement du pétrole. Ca devient des guerres d'agressions pure et simples, et des guerres coloniales.

Enfin, si tout le monde se met à produire du pétrole, les pétro dollars ne vaudront plus rien, vu que s'il n'y a plus d'échange de pétrole entre nations, il n'y aura plus de paiements en dollars de ce pétrole. Surtout que même s'il y avait échange, il y aurait tellement de producteurs que les USA ne pourraient pas faire la loi partout. Et donc, les pays pourraient choisir de libeller leurs échanges en euros ou dans d'autres monnaies. Alors qu'ils ont actuellement les pays du golf persique et un certain nombre d'Amérique du sud à leur main et que les autres petits pays producteurs savent qu'il vaut mieux pour eux libeller leurs échanges en dollars, sous peine d'avoir des "problèmes".

Enfin, impossible de révéler que le pétrole est abiotique et présent en quantités énormes. Parce qu'alors, les gens demanderaient des comptes à leur gouvernement. Des têtes seraient exigées. Et la confiance dans le gouvernement serait ruinée.

Bref, comme pour les compagnies pétrolières, il est hors de question pour les gouvernements anglo-saxons que le monde apprenne qu'il y a du pétrole en quantité énormes un peu partout sur terre.

01 octobre 2005

Les compagnies pétrolières savent pour le pétrole abiotique 2

Voilà un intéressant message daté d'avril 2005 posté sur Futura science, de la part de quelqu'un ayant le pseudo "click" qui dit avoir appartenu à la société Schlumberger :

"bonjour,

J'ai travaillé pendant plusieurs années pour la société Schlumberger, leader mondial de la prospection pétroliére (et de trés loin) auquel font appel la plupart des compagnies pétrolières pour leur exploration et leur forages.
Bien qu'electronicien ne travaillant pas a proprement parler dans la division pétrole, j'ai pu à de nombreuses occasions discuter de cela avec des géophysiciens de la compagnie. Et je vous assure qu'en interne la questions du pétrole abiotique est largement admise.
Je vous parle d'un sujet concret, vécu, donc ne généralisez pas tout de suite en théorie du complot. Mais la doctrine de la société est "No-comment" car cela ne correspond pas aux interet économiques a court/moyen terme."

Ca, à la vue de mon message précédent, on imagine bien que cela ne corresponde pas du tout aux intérêts économiques à court/moyen terme de cette boite. Ni a long-terme non plus d'ailleurs. Le long-terme étant du genre "jamais". On imagine bien que les responsables de Schlumberger ne vont pas venir dire "heu, finalement, la théorie du pétrole abiotique est vraie, il y a du pétrole pour 100.000 ans. Et on le savait depuis quasiment le début. On vous a menti pendant toutes ces années. Et, heu, du coup... le pétrole ne vaut plus rien. Haha, marrant hein ?". Oui, no-comment, ça vaut mieux pour eux, c'est clair.

Note : pour lever toute ambiguité (enfin, je ne trouvais pas qu'il y en avait, mais bon...), à la question de savoir si quand il dit "Et je vous assure qu'en interne la questions du pétrole abiotique est largement admise", il n'y a pas d'ambiguité, click a confirmé que ça signifie que pour eux, la théorie abiotique est vraie. Je cite (la question et la réponse) "Hum comment ca largement admise? Ils admettent quoi? Réponse de click : Que cette théorie est la bonne. Enfin non exclusive avec la théorie de la décomposition des végétaux"

Il continue :

"La recherche (dans cette compagnie en tout cas) est axée sur l'optimisation des forages actuels avec les forages oblique, l'injection de gaz sous pression... Et faut reconnaitre que coté technologique font des trucs puissants : par exemple les tetes de forages prospectifs robotisées qui se déplacent dans n'importe quelle direction et embarquent quantité d'appareils de mesure en temps réels avec un systéme de communication par fluide porteur. Et avec les contraintes de pression/température/environnement aggréssif y'a de quoi s'amuser.

Et croyez moi c'est rentable (vous n'avez qu'a regarder son cours de bourse au cours des 20 derniéres années ainsi que ces bénéfices).

Il est bien moins risqué pour leur "buisness model" a moyen terme de promouvoir des technologies toujours plus pointues (mais basées sur celles actuelles) qu'il vendent donc toujours plus cher aux compagnies pétrolières que de risquer de destabilier ce "buisness model".

Sachez que les compagnies sont gérées par des financiers (surtout pour celle de cette taille).

Je ne parlerais pas des concurents car la je n'en sais rien, mais Schlumberger représente 85% du marché. A bon entendeur"

Ce qu'on peut tirer de ça, sous réserves d'autres éclairages éventuels, c'est qu'a priori on ne prospecte pas ou peu. On investit juste dans des nouvelles technologies qu'on applique aux champs existants. Ca va dans le sens de ce qu'on a pu voir ces 20 dernières années. La prospection de nouveau champs s'est retrouvée en chute libre. Ca signifie quoi en réalité ? Ben, qu'on maintient artificiellement une semi-pénurie. On fait quelques investissements technologiques plus ou moins bidons sur les champs existants pour faire croire que ça bouge (et éventuellement avoir des subventions). Mais on évite soigneusement d'aller trouver plein de nouveaux champs dont la découverte et l'exploitation engendreraient un effondrement des prix.

"Je ne suis en rien spécialiste de ces domaines, ce post n'est que le reflet de discusions avec les géophisiciens "Maison" qui se trouvent frustrés de la stratégie commerciale/de communication des dirigeants

...de plus je ne travaille plus pour cette boite depuis un an, c'est pourquoi je peux livrer ces reflexions librement ! Certains en tirreront probablement d'autre conclusions"

Ca, on imagine bien que les géophysiciens maisons sont frustrés de devoir la fermer. Ce qui est intéressant, c'est que, d'après la façon de présenter la chose, on peut penser que le savoir que la théorie abiotique est juste est assez répandu parmi les ingénieurs de ces boites. Ce n'est apparemment pas une connaissance réservée à une petite élite d'ingénieurs, avec la grosse majorité qui serait maintenue dans l'ignorance.

A quelqu'un qui s'enorgueillissait que Schlumberger soit une boite alsacienne. Non non, il ne faut pas rêver :

"Enfin y'a 50 ans, maintemant c'est plustot USpowa : Siége a New-york, dirigeants US et surtout pognon US."

En quoi c'est important ? Ben, c'est ce qu'on va voir dans le prochain message sur la géopolitique du pétrole.

Bon, bien sur, un message sur un forum n'est pas parole d'évangile. Mais, ça sonne assez vrai.

29 septembre 2005

Les compagnies pétrolières savent pour le pétrole abiotique

Il est évident que les compagnies pétrolières savent parfaitement que la théorie du pétrole abiotique est vraie, qu'il y a des quantités fantastiques de pétrole sous nos pieds, et qu'il n'y aura pas de crise d'approvisionnement avant des milliers d'années ou plus. Un certain nombre de responsables politiques des pays riches le savent aussi.

Ils mentent donc sciemment depuis plus de 100 ans quand ils disent que le pétrole vient de la décomposition des plantes et qu'il n'y en a qu'une quantité très limitée.

Pourquoi ? Eh bien, évidemment parce que le pétrole permet d'avoir de l'argent et du pouvoir. Une quantité fantastique d'argent et de pouvoir.

La richesse des compagnies pétrolières est basée sur une relative rareté du produit et une très grosse partie de leur profit et basée sur le commerce international de celui-ci.

Sur la relative rareté du produit, il est évident que si demain, tous les pays du monde étaient capables de produire du pétrole, celui-ci ne vaudrait plus rien. Son prix de vente baisserait quasiment au niveau de son cout d'extraction. Les marges, qui sont actuellement énormes ne dépasseraient plus les 20 ou 30 %, voir moins, si les états se mêlent de controler les prix. Les profits deviendraient donc dérisoires. Il y aurait une telle concurrence qu'il serait impossible d'avoir des prix élevés. Et ceci serait vrai au bas mot pour des milliers d'années. Donc, aucun espoir de voir une remontée des prix.

Les compagnies pétrolière vivent aussi du commerce international, donc, du fait qu'il y a des pays producteurs/exportateurs d'un coté et des pays acheteurs de l'autre. Il faut, pour elles, qu'il y ait un nombre limité de pays exportateurs pour pouvoir faire des profits à la vente plus facilement. Parce que, sur un marché national autosuffisant, le gouvernement peut décider de limiter les prix du baril. Tandis qu'avec le marché international, ce sont les compagnies qui peuvent magouiller pour faire optimiser leur profit et faire varier les prix selon leur convenance.

On pourrait même préciser : il faut pour elles, de préférence, qu'il n'y ait que quelques pays producteurs faibles militairement et ayant des compétences techniques limitées. Ainsi, les grandes compagnies peuvent obliger les pays producteurs à passer par elles : d'une part à cause de leurs compétences techniques, et d'autre part parce qu'un pays puissant militairement peut leur forcer la main pour choisir ses compagnies pétrolières, sous peine, sinon, d'avoir des problèmes. Et du coup, les pays consommateurs, eux aussi, sont obligés d'en passer par ces quelques compagnies, qui font dés lors un chiffre d'affaire gigantesque. Etant hors d'atteinte des états acheteurs, elle peuvent s'entendre pour manipuler les prix de façon à faire des profits gigantesques. Et les états consommateurs peuvent aussi être menacés d'embargo par les pays qui controlent ces compagnies, ou en tout cas, ils peuvent être menacés d'avoir des problèmes d'approvisionnement. Du coup, ils sont obligés de filer doux.

Mais, si, d'un seul coup, tous les pays du monde ou presque produisent leur propre pétrole, c'est la fin de ce commerce international. Fini les manipulations du marché et les profits gigantesque, fini le controle des prix par les compagnies multinationales. Ce seront désormais les états qui pourront controler les prix. Et fini également les menaces d'embargo ou de problème d'approvisionnement.

Par ailleurs, si demain, les principaux pays consommateurs deviennent aussi des pays producteurs, dans la mesure où ce sont en général des pays de haut niveau technique, ils possèderont la technicité pour exploiter eux-mêmes leur pétrole. Ils pourraient alors très bien décider se passer des grandes compagnies pétrolières, et monter une compagnie nationale. Ce qui conduirait, en plus d'une diminution très importante des parts de marché des grandes compagnies pétrolière, à l'émergence de concurrents nouveaux. Et, les nouveaux pays producteurs qui n'auraient pas un niveau technique aussi bon auraient les coudées beaucoup plus franches pour mettre en concurrence les compagnies pétrolières. Un pays comme l'Ethiopie pourrait mettre en concurrence un éventuel Deutsch pétroleum, ou un China petroleum, ou encore un Italian petroleum en fonction de leur transparence, de leur prix, etc... Enfin bon, de toute manière, ces marchés (dans les pays pauvres) sont et resteraient des marchés de niche, vu qu'étant pauvres, ils consomment, et donc, produisent peu.

Oui, si demain, les gens venaient à apprendre que le pétrole se trouve en quantités gigantesques un peu partout sur terre, et que les conséquence économiques en étaient tirées, ce serait là mort du commerce et du pouvoir des compagnies pétrolière.

Donc, il est évident qu'il est hors de question, pour les compagnies pétrolières, que le monde apprenne qu'il y a du pétrole en quantités gigantesques un peu partout. Donc, elle vont évidemment faire un black-out total sur la théorie du pétrole abiotique.

En ce qui concerne les gouvernements au courant, ce sont souvent des gouvernements de pays dont les compagnies sont maitresses du marché. Il est évident que le fait de controler la production et le marché du pétrole (donc, son approvisionnement) permet de controller bien des pays et d'obtenir une puissance considérable. On verra ça dans un prochaine article sur la géopolitique du pétrole.

24 septembre 2005

Du pétrole partout ?

En plus du fait que les réserves peuvent nous alimenter en pétrole sans problème pour des milliers d'années, le fait que le pétrole soit abiotique implique qu'on peut extraire du pétrole un peu partout sur terre. En plus, évidemment, le pétrole n'est pas limité aux zones sédimentaires.

Il semble bien que le pétrole des profondeurs soit plus facilement extractible dans les zones de failles sismiques. En effet, la présence d'une ou de plusieurs failles permet au pétrole de remonter le long de celles-ci. Mais, il semble que même sans faille, on puisse extraire du pétrole (cf. certains gisement en Russie).

D'ailleurs, le nombre de pays produisant du pétrole va tout à fait dans le sens de la théorie qu'il y a du pétrole partout. Le nombre de pays producteurs de pétrole est somme toute assez élevé et réparti sur toute la planète. En Amérique, les USA en produisent, le Canada aussi, le Mexique, le Vénézuéla, la Colombie, le Brésil, l'Equateur, l'Argentine. En Afrique : l'Algérie, la Libye, l'Egypte, le Nigéria, l'Angola. Au Moyen-Orient : l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweit, la Syrie, le Kazakhstan, Oman, le Qatar. En asie, la Chine en produit, le Vietnam aussi, l'Indonésie, l'Inde, la Malaisie, Taiwan. L'Australie en produit. Et en Europe : l'Angleterre, la Norvège, l'Ukraine et la Russie. Sans compter les pays qui en produisent mais en faible quantité (la France, l'Allemagne, l'Italie, etc...).

Selon la théorie du pétrole abiotique, il y a certainement des réserves de pétrole en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, etc, pour des milliers d'années de consommation. Pareil pour d'autres pays qui n'ont pas de production ou une production minime.

De même, les grands pays qui produisent du pétrole ont certainement des réserves et des possibilités de production bien supérieures à celles qu'ils affichent.

20 septembre 2005

Réserves : du pétrole pour 100.000 ans ?

A combien peut-on estimer la quantité de pétrole récupérable ?

Evidemment, il est impossible de faire des estimations précises, vu qu'on ne connait pas la proportion exacte de carbone dans le manteau et qu'on ne sait pas exactement le pourcentage de pétrole du manteau qu'on pourrait récupérer. On en est réduit à des conjectures.

Ce qui est sûr, c'est qu'il y a au très grand minimum 10 fois plus de pétrole récupérable qu'on le pense (on estime officiellement les réserves à environ 150 milliards de tonnes. Donc, environ 50 ans de la consommation annuelle présente de 3 milliards de tonnes). Donc, on doit avoir du pétrole au minimum pour 400 ou 500 ans. Et probablement autant de gaz.

Déjà, pour estimer la quantité de pétrole présente dans le manteau, on peut se baser sur la quantité de carbone que contient ce dernier. La terre fait 6000 milliards de milliards de tonnes. Si le carbone ne représente qu'entre 1 % et 5 % de cette masse, ça fait déjà entre 60 et 300 milliards de milliards de tonnes de carbone. Si 10 % de ce carbone est présent dans le manteau sous la forme d'hydrocarbure, ça fait entre 6 et 30 milliards de milliards de tonnes d'hydrocarbures (gaz, mais probablement surtout pétrole). Si on peut récupérer ne serait-ce que 10 % de ces hydrocarbures, ça ferait entre 600 millions de milliards et 3 milliard de milliards de tonnes de pétrole récupérables. Bref, on aurait du pétrole pour entre 200 millions d'années et 1 milliards d'années. Si c'est 1 % de récupérable, ça fait entre 20 millions et 100 millions d'années. Si le carbone ne représente que 0,3 % de la masse de la terre, comme pour soleil, alors, on aurait pour 6 millions d'années de consommation.

On peut aussi faire des estimations par rapport à la quantité de charbon estimée officiellement. On estime offciellement les réserves de charbon à 10.000 milliards de tonnes (dont 9.000 non récupérables, mais ce n'est pas important ici).

Déjà, si le charbon est d'origine abiotique, on peut penser qu'il y en a sans problème 10 fois plus que les estimations officielles (pas forcément récupérable) : soit 100.000 milliards de tonnes.

Dans la mesure où le charbon est une trace du pétrole qui serait arrivé à proximité de la surface, il est clair qu'il y a beaucoup plus de pétrole que de charbon. Donc, on peut estimer sans aucun problème la quantité de pétrole dans le manteau à minimum 1000 fois plus, donc 100 millions de milliards de tonnes. Bref, il y a dans le manteau au moins 600.000 fois plus de pétrole que l'estimation faite officiellement. Si on peut en récupérer au moins 10 %, ça fait 3 millions d'années de consommation au rythme actuel. Si c'est 1 % de récupérable, ça fait 300 mille ans de consommation.

Bref, ce n'est pas demain que le pétrole manquera, mais dans des centaines, des milliers ou des dizaines ou des centaines de milliers d'années, voir des millions d'années.

15 septembre 2005

D'où vient la théorie du pétrole abiotique ?

En fait très tot, des scientifiques ont douté de l'origine biologique du pétrole.

Celui qui a émis le premier l'hypothèse que le pétrole venait de la décomposition des plantes et des animaux était un scientifique russe qui vivait au 18ème siècle. C'est en 1757 que Mikhailo V. Lomonosov a émis l'hypothèse que le pétrole était formé à partir de détritus biologiques.

Mais rapidement, d'autres scientifiques on rejeté cette hypothèse. Les premiers à le faire ont été le chimiste français Louis Joseph Gay-Lussac et le naturaliste et géologue allemand Alexander Von Humbolt, au début de 19ème siècle. Tous les deux ont émis l'idée que le pétrole n'a rien à voir avec de la matière biologique se décomposant près de la surface de la terre mais que c'est une substance abiotique venant des grandes profondeurs.

Puis, ce fut le chimiste français Marcellin Berthelot qui, à son tour, a remis en cause l'hypothèse du pétrole biotique. Celui-ci mena des expériences en 1859 conduisant à penser que la génération de pétrole n'a rien à voir avec un processus biologique. Il produisit la suite de n-alkanes et montra clairement que ceux-ci étaient générés en l'absence totale de toute molécule ou processus biologiques. Les recherches de Berthelot furent plus tard continuées et raffinées par d'autres scientifiques comme Biasson et Sokolov. Tous ont constaté des phénomène similaires et ont conclu de la même façon que le pétrole n'avait aucun rapport avec la matière biologique.

Durant le dernier quart du 19ème siècle, le chimiste russe Dimitri Mendeleev examina et rejeta lui aussi les hypothèses de Lomonosov. A la différence de Berthelot qui n'avait pas fait de suggestions sur d'où venait du pétrole et comment il avait été formé, Mendeleev affirma clairement que le pétrole est un matériel primordial qui vient des profondeurs. Il émit également l'hypothèse de l'existence de failles profondes permettant au pétrole de voyager des profondeurs vers la surface.

Mais c'est surtout peu après la fin de la deuxième guerre mondiale, en Russie, que la science du pétrole abiotique s'est développée. Le gouvernement russe de l'époque avait pris conscience que le pétrole était une ressource fondamentale. En 1947, la Russie avait des réserves de pétroles très limitées. Ses ressources les plus importantes étaient les champs se trouvant près de la ville de Baku, dans la région de la péninsule d'Abseron (désormais en Azerbaijan). A cette époque, les champs près de Baku étaient considérés comme étant en déplétion et près de l'épuisement. En 1947, après avoir été forcé de se retirer des régions nord de l'Iran, l'URSS s'est rendu compte que les américains, les français et les anglais ne les autoriseraient pas à opérer au Moyen-Orient, ni en Afrique, ni en Indonésie, ni en Birmanie, ni en Malaisie, ni en Asie, pas plus qu'en Amérique latine. Bref, nul part. Le gouvernement soviétique était donc obligé de trouver des réserves sur son propre sol.

Du coup, il initia un programme du genre "Projet Manthattan" dans lequel la priorité la plus haute fut donnée à l'étude de tous les aspects du pétrole : ses origines, comment les réserves sont générées, et bien sur, les stratégies les meilleures pour l'exploration pétrolière. Bénéficiant à l'époque d'un excellent système d'éducation bati à partir de la révolution de 1917, l'URSS pût élaborer une science du pétrole en 5 ans.

En 1951, la première théorie Russo/ukrainienne de l'origine abiotique du pétrole était énoncée par Nikolai A. Kudryavtsev au congrès de toutes les unions sur la géologie du pétrole. Il y analysa l'hypothèse du pétrole biotique et en montra les défauts. Il fut rapidement rejoint par de nombreux autres géologues Russes et Ukrainiens, parmi lesquels, les premiers furent P. N. Kropotkin, K. A. Shakhvarstova, G. N. Dolenko, V. F. Linetskii, V. B. Porfir'yev, et K. A. Anikiev.

Durant les dix premières années de son existence, la théorie moderne du pétrole abiotique fut sujet à des grandes discussions et controverses. Entre 1951 et 1965, grace au leadership de Kudryavtsev et de Porfir'yev, un nombre croissant de géologues ont publié des articles démontrant les failles et les incohérences inhérentes à la vieille hypothèse du pétrole biotique. A la fin de cette décade, l'inconsistence de la théorie biotique avait été complètement démontrée, l'hypothèse de Lomonosov discréditée et la nouvelle théorie fermement établie.

Donc, la théorie du pétrole abiotique n'est pas le fait de quelques farfelus, mais de nombreux scientifiques établis et reconnus. C'est au contraire la théorie du pétrole biotique qui elle, n'a jamais été vérifiée sérieusement.

14 septembre 2005

Autre argument du pétrole abiotique : le charbon abiotique 2

Un autre élément allant à l'encontre de l'idée que le charbon est d'origine biotique.

Dans le bois, il y a très peu de soufre. Dans le charbon de bois, dans lequel les éléments sont plus concentrés, il y a dans les 0,03 % de soufre. Donc, il doit y en avoir encore moins dans le bois (qui contient beaucoup plus d'eau).

Mais, dans la lignite, il y a entre 2 et 5 % de soufre, soit dans les 100 fois plus de soufre que le charbon de bois. D'où vient tout ce soufre si la lignite a été formée à partir de bois qui en contient moins de 0,03 % ?

Par contre, le pétrole, lui, contient entre 0,5 et 2 % de soufre (le taux de 0,5 % étant loin de représenter la majorité du pétrole). Donc, si le charbon a été formé à partir de pétrole, le taux de soufre entre 2 et 5 % s'explique beaucoup mieux.

12 septembre 2005

Autres arguments : le charbon est d'origine abiotique

Le fait que le charbon soit d'origine abiotique renforcerait évidemment considérablement l'idée que le pétrole l'est aussi. Si le charbon est abiotique, alors, le pétrole a toutes les chances de l'être.

Selon la théorie officielle, le charbon a été formé à partir de la lente transformation de conifères provenant du Carbonifère et du Paléogène. Ces conifères ont été ensevelis soudainement sous une couche de sédiments. Puis, d'autre conifères ont poussé sur cette couche de sédiments avant d'être eux même ensevelis sous une autre couche de sédiments. Etc... Or, il y a des nombreuses choses qui ne vont pas avec la théorie officielle de la formation du charbon.

Si le charbon était formé à partir des grands conifères du Carbonifère (vers -300 millions d'années), mais également des arbres du Paléogène (vers -60 millions d'années) (très bizarrement, il n'y aurait eu aucune formation de charbon entre disons -250 millions d'années et -60 millions d'années, selon les théories en vigueur), il devrait y avoir des tonnes de fossiles de reptiles, d'amphibiens, d'insectes, de dinosaures dans le fond des mines. Les mines de charbons devraient donc être de vrais eldorados pour les paléontologues.

Les conifères étant la source principale de l'ambre, il devrait également y avoir de l'ambre en quantités énormes. Ca devrait faire des centaines d'années qu'on chercherait l'ambre prioritairement à ces endroits.

Et puis, vu que le processus de transformation en charbon est proche du processus de fossilisation, les arbres et les fougères devraient avoir conservé leur forme dans les mines. On devrait avoir plein de charbon sous forme d'arbre, ou avec des tas d'inclusions ayant la forme de fougère. Donc, idem, les paléontologues devraient spécifiquement chercher dans les mines pour trouver des espèces végétales du carbonifère et du paléogène.

Mais non, rien de tout ça. On trouve quelques fossiles, mais rarement, donc difficilement, et essentiellement près de la surface. Donc, les mines de charbon ne sont pas du tout un eldorado pour les paléontologues. De même, jusqu'à nouvel ordre, les mines ne sont par réputées pour contenir de l'ambre en quantités énormes (ni même en quantité tout court). Et le charbon n'a pas conservé les formes des arbres et des fougères. La théorie biotique du charbon ne colle vraiment pas avec ces faits. Le charbon est donc clairement d'origine abiotique.

Thomas Gold, qui, bien que plagiaire des russes (qui sont les vrais fondateurs de la théorie du pétrole abiotique), semble, cette fois, avoir pondu une idée originale (deux en fait), aurait comme théorie que 1) le charbon serait du pétrole (abiotique évidemment) qui se serait transformé en charbon au court du temps ; 2) que les fossiles qu'on peut trouver dans le charbon seraient donc en fait des animaux ou objets qui auraient coulé dans d'anciennes nappes de pétrole affleurant à la surface.

Ca expliquerait assez bien ce qu'on observe. Très faible présence de fossiles dans les mines de charbon, mais présence quand même. Présence des fossiles à faible profondeur. Pas d'ambre. Pas de conservation de la forme des arbres et des fougères.

11 septembre 2005

4ème argument du pétrole abiotique

C'est un des arguments les plus forts. Mais aussi un des plus techniques.

Selon les théoriciens du pétrole abiotique spécialisés en chimie, le pétrole ne peut pas venir des plantes qui se seraient transformées en pétrole parce que ça violerait la seconde loi de la thermodynamique. Aux conditions de pression et de température présentes là ou est sensé s'être formé le pétrole selon la théorie ayant court en occident (entre 500 m et environ 4 km sous la surface terrestre), les plantes ne peuvent tout simplement pas se transformer de façon spontanée en pétrole. Le mieux qu'elles puissent faire, c'est se transformer en méthane. Mais elles ne peuvent pas se transformer en hydrocarbures plus lourds. C'est un fait connu des physiciens, chimistes, ingénieurs chimistes, ingénieurs en mécanique et thermodynamiciens depuis la fin du 19ème siècle.

Il est évident que ce seul argument invalide toute la théorie du pétrole biotique.

Voir le site de gasresources pour plus de détail : http://www.gasresources.net/

03 septembre 2005

3ème argument du pétrole abiotique

Des puits de pétrole produisent à nouveau plus alors que leur production baissait.

Si les partisans du pétrole abiotique ont raison, alors, les gisements peuvent se remplir à nouveau par en bas (grace au pétrole qui vient des profondeurs). Tandis qu'avec la théorie du pétrole biotique, des phénomènes de ce genre ne doivent pas se produire. Ils peuvent événtuellement se re-remplir, mais par les cotés, pas par en bas.

Or, à nouveau, l'expérience sembe donner raison aux partisans du pétrole abiotique. Il y a des champs qui se sont remplis par en bas.

C'est notament le cas pour le gisement off-shore d'Eugène Island 330 dans le Golf du Mexique (dans la zone US, à environ 150 km de la cote de Louisiane). Au début des années 70, le gisement produisait dans les 15.000 barils par jour. En 1989, la production avait diminué à 4.000 barils/jour. Et tout d'un coup, la production est revenue à 13.000 barils/jour. Du coup, l'estimation des réserves du gisement sont passées de 60 millions de barils à 400 millions. Enfin, il semblerait que l'age du pétrole pompé après l'augmentation de la production soit différent de celui pompé avant.

Evidemment, le cas d'Eugène Island est particulier par son ampleur. Ce qui a permis de voir clairement qu'il y avait remplissage. Peut-être que d'autres champs se remplissent, mais que comme ils le font plus lentement, ça ne permet pas de se rendre compte du remplissage.

Le problème, avec la théorie classique, c'est que le champs ne pourrait être rempli que sur les cotés. Seulement, si un champs est exploité sur une vaste surface, ça signifierai qu'il y a un autre champs à coté qui n'a pas été exploité. Et plus le champs est large, plus la probabilité de remplissage par les cotés est faible. Par ailleurs, si ça se remplit par les cotés, alors, on devrait forer sur les cotés pour voir s'il y a un nouveau champs.

Toutefois, il convient à mon avis d'être prudent sur ce qui s'est passé à Eugène Island. En effet, il est bien possible (j'en parlerais plus plus tard) que les Américains trichent sur leurs capacités de production réelles. Donc, il est possible que ce qui s'est passé à Eugène Island n'ait pas grand chose à voir avec un augmentation de la production inattendue. Néanmoins, le coté assez soudain de la chose laisse à penser que ce n'est pas un augmentation voulue de la production.

2ème argument du pétrole abiotique

On a trouvé du pétrole à des profondeurs où il n'y aurait pas dû y avoir du pétrole.

Selon les partisans de la théorie officielle (en occident) du pétrole, vu que le pétrole est formé à partir des plantes ensevelies soudainement sous une couche de sédiments (au carbonifère), forcément, le pétrole ne peut pas se trouver à des profondeurs gigantesques. Il n'y a jamais eu de profondeur maximum de décrétée (ce qui montre que la construction de cette théorie est assez légère). Mais à priori, ça ne doit pas dépasser 2 ou 3 km.

Le partisans de la théorie du pétrole abiotique, évidement, pensent le contraire. Comme le pétrole vient des profondeurs de la terre, on doit en trouver à des profondeurs très importantes, bien plus importantes que ce qu'auraient supposé les partisans du pétrole biotique.

Et effectivement, là encore, les partisans du pétrole abiotique sont ceux qui ont eu raison. On a trouvé du pétrole à des profondeurs de plus de 5 km. Beaucoup trop profondément pour provenir de forets du carbonifère.

02 septembre 2005

1er argument du pétrole abiotique

Le fait qu'on a trouvé du pétrole sur des types de terrains où on aurait pas du en trouver.

Selon la théorie officielle, le pétrole a été créé à partir des forets du carbonifère. Plusieurs fois de suite, des sédiments ont recouvert le même endroit. Et à chaque fois, une foret a repoussé avant d'être recouverte à son tour par une couche de sédiments. Donc, pour trouver du pétrole, il faut chercher dans des terrains sédimentaires. Impossible de trouver du pétrole dans des terrains avec une roche cristalline, puisque le phénomène de recouvrement n'aurait pas pu se faire.

Seulement le problème, c'est que justement, on a trouvé du pétrole dans des terrains avec roche cristalline. Du coup, ça confirme la théorie du pétrole abiotique et invalide la théorie officielle.

C'est le cas en Russie. Dans le secteur de la mer Caspienne, il y a plus de 80 champs de pétrole et de gaz qui produisent à partir de roches cristallines. Dans l'ouest de la Sibérie, sur 90 champs, il y en a 80 qui produisent en partie ou complètement à partir de la roche cristalline. Idem dans le flanc nord du bassin du Dniepr-Donets, où 11 champs majeur et 1 champs géants produisent à partir d'une base de roches cristallines.

L'argument des partisans du pétrole biotique, pour répondre à ces faits, c'est que le pétrole aurait migré des zones sédimentaires vers la roche cristalline à la suite de mouvements de terrain et via des failles dans la roche cristalline (qui sinon est imperméable).

Le problème, c'est que normalement, le pétrole va vers l'endroit où il y a le moins de pression. Et là, au contraire, il serait allé vers des endroits où il y aurait plus de pression. Par ailleurs, les zones cristallines en question sont parfois éloignées de plus de 20 km de la zone sédimentaire.

01 septembre 2005

Ce qui rend la théorie abiotique convaincante

Quels sont les éléments qui rendent la théorie du pétrole abiotique convaincante ?

1) On a trouvé du pétrole là où selon la théorie officielle on n'aurait pas du en trouver

2) On a trouvé du pétrole à des profondeurs où il ne devrait pas y avoir de pétrole

3) Des puits de pétrole produisent à nouveau plus alors que leur production baissait

4) Le fait que le production soit biotique contreviendrait à la deuxième loi de la thermodynamique

5) Autres éléments rendant la théorie biotique non convaincante.

31 août 2005

La théorie du pétrole abiotique

Alors, la théorie du pétrole abiotique, c'est quoi ?

C'est la théorie selon laquelle le pétrole n'a pas été formé à partir d'arbres, autres plantes et animaux enfouis soudainement sous des sédiments, mais a été formé à partir du carbone contenu dans le manteau terrestre, entre 100 et 300 km.

C'est une théorie qui a été construite essentiellement par les scientifiques russes, à partir des années 50. En Russie, c'était et c'est encore la théorie officielle.

Quelles sont les conséquences de cette théorie ?

Déjà, ça signifie que, dans la mesure où il y a des quantités gigantesques de carbone dans le manteau terrestre, il y a énormément plus de pétrole que ce qu'on nous raconte. Probablement, pour des dizaines de milliers d'années, si ce n'est des centaines de milliers d'années.

Ca signifie également qu'il y en a dans beaucoup plus d'endroits qu'actuellement. Et dans presque tous les terrains possibles (pas seulement les terrains sédimentaires). Bref, il y a en a presque partout sur terre.

Et ça veut dire également que les gisements se reconstituent au cours du temps. C'est effectivement ce qu'on a constaté sur certaines gisements dont la production avait baissé, puis qui s'est mise à augmenter.

30 août 2005

Alors, de quoi va-t-on parler sur ce blog ?

1) Du fait que le pétrole est en réalité d'origine abiotique, c'est à dire qu'il ne s'est pas formé à partir de plantes et d'animaux dont une partie se serait transformée en huile, mais à partir du carbone se trouvant entre 100 et 300 km dans le manteau terrestre.

2) Des implications en terme d'économie et de politique du fait que le pétrole est d'origine abiotique.

3) Du marché du pétrole actuel.

4) De la conspiration pour cacher le fait que le pétrole est d'origine abiotique.

5) Du hoax du peak oil

Etc...

29 août 2005

Bienvenue

Bienvenue sur le premier site français sur le pétrole abiotique.