22 avril 2015

Le pétrole de schiste et l'Irak

Depuis quelques années, on assiste à un bouleversement de l'univers pétrolier à cause du pétrole de schiste. Alors que les ressources pétrolières étaient considérées comme en déclin, le pétrole de schiste a modifié la donne. Pour le moment, c'est surtout le cas aux USA, qui, grâce à cette source de pétrole, pourraient devenir indépendants. Même chose pour le gaz.

Comme le pétrole est d'origine abiotique, et qu'il y en a pour des milliers ou des dizaines de milliers d'année, il est clair que cette histoire de pétrole et de gaz non conventionnel est bidon. L'exploitation de ces ressources n'a aucune raison d'être, puisqu'il y a du pétrole et du gaz conventionnel exploitable pour beaucoup moins cher.

Pendant longtemps, je me suis demandé ce qu'il y avait derrière ça ; pourquoi on nous sortait tout d'un coup cette histoire de ressources non conventionnelles. Comme je consacrais moins de temps au problème du pétrole abiotique, je n'avais pas trop d'idées concernant le pourquoi du comment. Mais, il y a quelques jours, je crois que j'ai fini par comprendre.


1)    Un problème de théorie

Déjà, les pétroliers et les maitres du monde doivent faire face à un problème de cohérence théorique : depuis 40 ans, ils ont défendu l'idée qu'il n'y aurait du pétrole bon marché que jusque dans les années 2030-2040 et que les réserves devenaient de plus en plus dur à trouver.

Ils ont mis en avant le pétrole off-shore et la découverte de gisements dans des pays peu explorés pour expliquer le maintien de la production depuis disons 1995. Mais, à partir de la période 2010-2015, dire que finalement les réserves étaient plus importantes que prévu et qu'on avait du pétrole pour encore 60 ou 70 ans aurait pu devenir louche. Et du coup, les gens auraient pu commencer à se dire que la théorie du pétrole abiotique était vraie et qu'on a effectivement du pétrole pour des milliers d'années.

Il fallait donc trouver une explication au maintien de la production pendant des dizaines d'années supplémentaires.

Cette explication, c'est le pétrole non-conventionnel. Avec celui-ci, on peut dire que la production peut continuer au rythme actuel 50 ou même 100 ans de plus, sans que ça ne pose de question.

Et non seulement, ça évite les questions, mais en plus, ça fait reculer le risque d'adoption de la théorie du pétrole abiotique. En effet, les gens vont avoir tendance à se dire que puisqu'on a recours au pétrole non conventionnel, c'est-à-dire un peu le dernier type de ressources pétrolières à exploiter avant leur épuisement définitif, c'est bien que la théorie officielle est vraie. Si on exploite ce type de ressources, c'est vraiment qu'on est aux abois et qu'on ne peut pas faire autrement. Donc, dans l'esprit des gens, la théorie du pétrole abiotique est forcément fausse.


2)    Un problème politique

Par ailleurs, comme très souvent avec le pétrole, les découvertes de gisements et l'évolution des prix sont conditionnées par les objectifs politiques des maitres du monde. Le pétrole sert à expliquer pourquoi tel pays a fait telle action et à en masquer les vraies raisons (qui sont tout simplement politiques).

En l'occurrence ici, je pense que si on a "trouvé" du pétrole de schiste, c'est aussi pour expliquer que les USA ne soient pas revenus en Irak.


Ça nécessite de rappeler pourquoi ils y sont allés au départ.

L'explication de niveau 1, celle à destination des masses, c'est l'histoire des armes de destruction de masse et de la défense de la démocratie. Je ne reviens pas dessus. Tous les gens d'un niveau de connaissance un peu plus élevé savent bien de quoi il retourne. D'ailleurs, concernant les armes de destruction massive, même les USA ont reconnu qu'il n'y en avait pas.

L'explication de niveau 2, celle à destination des personnes plus cultivées, c'est le pétrole. Selon cette version, les USA seraient en réalité allés en Irak pour capter ses ressources pétrolières. L'idée, c'est qu'en 2003, on commençait à entrer dans un contexte de raréfaction des ressources d'hydrocarbures et d'augmentation des prix. Les USA produisaient de moins en moins de pétrole. D'où, la nécessité pour les eux de sécuriser leur approvisionnement dans la zone où les réserves étaient encore importantes.

Seulement, comme le pétrole est d'origine abiotique, il est évident que les USA ne sont pas allés en Irak pour ça. Donc, le prétexte du pétrole était lui-même un écran de fumée pour masquer une autre raison plus profonde.

La raison en question, c'est que les USA sont allés en Irak pour préparer la partition du pays en plusieurs parties (3 à priori) afin de pouvoir au final agrandir le territoire israélien (ce qui se fera au détriment d'une partie de l'Irak). Le vrai but est l'agrandissement du territoire israélien ; et un des préalables à ça, c'est la partition de l'Irak.


Comme on peut le voir, tout l'ouest de l'Irak fera partie du grand Israël.


L'invasion avait pour but de justifier la montée des mouvements islamistes et de l'anarchie après le départ des USA. En gros, les USA devaient envahir l'Irak, puis installer un gouvernement fantoche, ce qui devait entrainer la montée d'une opposition islamiste. Celle-ci devait rester limitée tant que les américains étaient là. Les USA devaient ensuite partir. Et là, l'anarchie devait exploser et une guerre civile éclater. Guerre civile qui aboutira dans le futur à la partition du pays. Tout est évidemment entièrement sous contrôle des maitres du monde. Tous les évènements sont prévus et organisés, et les rebelles islamistes étaient tout autant inféodés aux maitres du monde que le gouvernement officiel.


Bien sûr, on aurait pu expliquer ça sans une intervention des USA. Comme tous les pays sont sous contrôle des maitres du monde, ces derniers peuvent faire un peu ce qu'ils veulent. Ils auraient pu faire tomber le gouvernement de Saddam Hussein sans intervention militaire, simplement avec une pseudo-révolution intérieure (là-aussi, parfaitement sous contrôle). Mais ça aurait paru peut-être un peu trop évident. Avec au moins 4 autres pseudo-révolutions se passant comme ça ailleurs (Tunisie, Syrie, Egypte, Yémen), une de plus, ça aurait fait un peu beaucoup. Et puis, pour la crédibilité, ça aurait été plus ou moins limite, puisque Saddam était supposé être un tyran sanguinaire, du genre à écraser dans l'œuf tout début d'ombre de contestation. Surtout que quelqu'un comme Bachar El Assad (Syrie), à priori beaucoup moins tyrannique, a réussi à contenir la rébellion.

Mais, en même temps, ils auraient pu le présenter comme étant malade (par exemple) ; et alors, il leur aurait été facile de dire que son pouvoir était fragilisé. Ils auraient aussi pu dire que la première guerre d'Irak lui avait fait perdre beaucoup de prestige, et qu'à cause de l'embargo sur le pétrole (qu'on aurait pu prolonger), l'économie était à l'agonie, poussant ainsi le peuple à se rebeller. Et puis, Hosni Moubarak (Egypte), qui était considéré comme un quasi-dictateur, et bien tombé, lui. Donc, pourquoi pas Saddam Hussein.

Donc, il est probable que la raison de l'invasion soit à chercher essentiellement ailleurs.

Déjà, il fallait que le soufflé des lois liberticides américaines de 2001 ne retombe pas. Et il fallait expliquer aussi l'orientation de plus en plus autoritaire, totalitaire et paranoïaque des gouvernements occidentaux, ceci, afin de justifier le vote de lois de plus en plus liberticides adoptées en Europe et aux USA et une hostilité de plus en plus grande envers les arabes. Il fallait donc maintenir une tension. Avec une guerre, non seulement contre le terrorisme, mais en plus contre l'Irak, et une agression de la Lybie, on avait cette tension.

Par ailleurs, il fallait justifier pour le futur (la troisième guerre mondiale), une haine des arabes envers les américains et les européens. Si toutes les révolutions arabes s'étaient faites toutes seules ; et, si d'une façon générale, il n'y avait eu aucune agression militaire occidentale au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les populations arabes n'auraient pas eu grande chose à reprocher aux occidentaux. Alors qu'avec l'invasion de l'Irak, et le bombardement de la Lybie, là oui. Ça devait permettre de justifier ensuite des attentats sur le sol européens, et la montée de la tension entre arabes et européens de souche.

Donc, l'invasion de l'Irak s'inscrivait bien dans la stratégie de clash des civilisations entre l'occident et le monde arabe, ainsi que dans la montée du totalitarisme "démocratique" européen et américain. C'est pour ça que les maitres du monde y ont eu recours, au lieu d'utiliser un "printemps arabe" en Irak.

Le retrait, lui a été expliqué par le fait que les USA avaient réussi à installer un gouvernement fantoche. Donc, pour l'explication de niveau 1, le dictateur avait été déchu et la démocratie installée ; les objectifs avaient été remplis. Pour l'explication de niveau 2, grâce au gouvernement pro américain, l'approvisionnement en pétrole avait été sécurisé et les USA n'avaient plus de raison de rester. Donc, fin de l'affaire et départ des troupes américaines.

Seulement, comme par la suite, le plan prévoyait une montée en puissance des forces islamistes, supposées être la menace absolue des USA désormais (guerre contre le terrorisme), et qu'en plus, ça menaçait à nouveau leur approvisionnement en pétrole, il fallait pouvoir expliquer pourquoi ceux-ci ne revenaient pas en Irak pour les combattre.

Pour l'explication de niveau 1, les gens auraient difficilement compris pourquoi les USA seraient allés faire la guerre contre un dictateur, et ne seraient pas revenus pour des islamistes fanatiques encore plus dangereux. Et pour celle de niveau 2, l'approvisionnement en pétrole irakien n'étant plus assuré, là-encore, il n'était pas normal que les USA ne reviennent pas pour sécuriser à nouveau cette ressource vitale.

Pour le niveau 1, on a expliqué ça par l'élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis (novembre 2008). L'idée est que celui-ci étant un démocrate, il serait plus pacifiste et aurait donc préféré ordonner le retrait des troupes. Ceci alors que la situation n'était tout de même pas complètement sous contrôle. C'est ainsi qu'on peut lire dans cet article du Figaro datant du 8 avril 2008 :

"Les démocrates Hillary Clinton et Barack Obama ont réitéré à cette occasion leurs critiques de la guerre en Irak, en réclamant un retrait de troupes."

On y explique également que la situation restait fragile et pouvait basculer dans le mauvais sens très rapidement après le retrait des troupes US.

"Les progrès réalisés en Irak sur le front de la sécurité depuis 2007 sont "fragiles et réversibles", a déclaré mardi le général David Petraeus, le plus haut gradé américain en Irak, lors d'une audition devant le Sénat américain. Une position partagée par l'ambassadeur américain à Bagdad Ryan Crocker : les renforts militaires américains ont permis des progrès "substantiels", mais la situation est "réversible" a-t-il déclaré lors de la même audition."

Le fait de mettre en avant l'idée que la situation restait très fragile et que tout pourrait dégénérer si les troupes américaines partaient, permettait d'expliquer la dégradation de la situation par la suite.

Il est donc pratiquement certain que les élections américaines de 2008 ont été truandées afin de faire arriver un démocrate au pouvoir et pouvoir ainsi expliquer le départ des troupes malgré la supposées fragilité de la situation, et ensuite le non-retour une fois le chaos installé.

Donc, pour le niveau 1, les choses étaient simples : Saddam Hussein avait été déchu, et même si la situation n'était pas vraiment sous contrôle, Obama étant plus pacifiste que Georges W. Bush, il avait ordonné le retrait des troupes d'Irak.

Cet ordre de retrait des troupes d'Irak venant d'Obama faisait par ailleurs croire aux gens qu'il était bien ce qu'il avait l'air d'être, à savoir un démocrate. Alors qu'en réalité, il avait donné cet ordre pour obéir aux maitres du monde, et il n'est donc pas du tout ce qu'il a l'air d'être à première vue.

Ensuite, concernant le non-retour en Irak, l'explication est la même. Les orientations démocrates d'Obama le poussant vers le pacifisme, il ne désirerait pas un réengagement américain dans ce pays. Par ailleurs, s'il décidait de le faire, ça serait reconnaitre qu'il aurait pris une mauvaise décision en ordonnant le retrait. Donc, là-aussi, on utilise une explication psychologique en disant qu'il ne voudrait pas perdre la face.

Un problème soulevé par cette évolution, est que jusque-là, les USA supportaient Israël de façon inconditionnelle. Et ils le faisaient parce qu'on reconnaissait que le lobby pro-israélien y était extrêmement puissant. Or, en ne revenant pas en Irak alors qu'Israël était mise en danger à cause de la montée des forces islamistes, le gouvernement américain ne supportait plus ce pays. Donc, il fallait expliquer ce changement soudain d'attitude. Là encore, on a eu recours à une explication liée à la personnalité du président américain. Celui-ci n'aimerait pas le président israélien Benyamin Netanyahou, parce que ce dernier serait de droite. Certains journaux ajoutent que les idées de gauche d'Obama le conduiraient à être plus ou moins critique, voire hostile au gouvernement israélien.


Pour le niveau 2, si la situation pétrolière restait en l'état, il était difficile d'expliquer que les américains ne soient pas revenus en Irak.

Il fallait donc que la situation pétrolière mondiale et américaine évolue.

Pour que le non-retour des USA soit normal, il fallait que la menace de pénurie s'éloigne pour longtemps (mondialement, mais plus spécifiquement aux USA). Donc, il fallait que les réserves se révèlent plus importantes que prévu, que la production augmente et que les prix baissent. Ainsi, les USA n'avaient plus de raison de vouloir accaparer le pétrole irakien et de revenir dans la région.

Le problème, c'est que comme, peu de temps auparavant, les maitres du monde avaient fait agiter le spectre de la baisse irrémédiable des réserves par les médias et avaient dit que l'essentiel des réserves conventionnelles avait déjà été trouvé aux USA, ils ne pouvaient pas en découvrir de nouvelles aussi rapidement. Surtout qu'il fallait qu'il y en ait beaucoup pour justifier l'idée d'une détente du gouvernement américain sur le sujet du pétrole. Donc, il fallait trouver un autre genre de pétrole pour que l'idée d'une forte augmentation des quantités disponibles et du niveau de production devienne crédible aux yeux des gens.

C'est là qu'interviennent l'huile et le pétrole de schiste. Avec le pétrole non conventionnel, on pouvait dire qu'il y avait en fait des réserves bien plus importantes que prévu aux USA et dans le monde, et qu'avec le développement de l'exploitation de ce type de pétrole sur leur territoire, les américains n'avaient plus de raison de revenir en Irak.

Et le développement de la production de ce type de pétrole était en plus logique. Avec la montée des prix, ça devenait rentable ; donc, on pouvait facilement expliquer la mise en route de son exploitation. Alors que 10 ans plus tôt, ça n'était pas intéressant économiquement.

Un autre intérêt à cette histoire de pétrole non-conventionnel c'est que ça permettait d'expliquer pourquoi la déstabilisation du Moyen-Orient n'aboutissait pas à une explosion des prix ; explosion des prix qui impliquait des problèmes d'approvisionnement pour les USA (sauf s'ils devenaient indépendants). Sans la révolution du gaz et du pétrole de schiste, ça posait problème, alors qu'avec, c'était logique.


En résumé, pour les gens du peuple (le niveau 1), on avait une explication politique (Obama le démocrate pacifiste qui refuse de continuer l'occupation de l'Irak). Pour les gens plus avancés et relativement radicaux, on avait une explication économique (le pétrole).

Et on pouvait même avoir une troisième explication pour les gens plus avancés mais moins radicaux (ou se voulant plus subtiles), mêlant l'explication politique et économique. Dans cette dernière, on pouvait accepter l'idée que les USA étaient allés en Irak en partie pour le pétrole, mais sans refuser l'idée que les orientations politiques avaient joué un rôle, ou l'inverse. Et pour la suite, même chose, on pouvait dire que si les USA ne retournaient pas en Irak, c'était aussi bien à cause d'éléments politiques qu'économiques.


Une indication que cette histoire du pétrole non conventionnel n'est utilisée pour l'instant que pour justifier le non-retour des USA en Irak, c'est que, comme par hasard, c'est surtout les Etats-Unis qui en ont développé l'exploitation actuellement.

C'est ce qu'on peut lire dans cet article d'Atlantico (datant du 1er juin 2014) concernant un méga-gisement de pétrole de schiste découvert au Royaume-Uni :

"Les réserves les plus importantes se situent aux Etats-Unis, en Chine et dans une moindre mesure en Afrique (Algérie, Afrique du Sud), en Amérique du Sud (Argentine) et en Europe (Pologne, France et quelques autres pays dont le Royaume-Uni). Pour l'instant la production de gaz de schistes (et de pétrole de schistes) est essentiellement le fait des Etats-Unis. La production de gaz de schistes aux Etats-Unis représentera bientôt près de la moitié de la production américaine et 10% de la production mondiale."

On trouve également ici (article de juin 2013) :

"Actuellement, "seuls les Etats-Unis et le Canada produisent du pétrole et du gaz de schiste en quantités commerciales", souligne l'étude parrainée par l'EIA, qui porte sur 137 formations de schiste dans 41 pays."

A la base, il n'y avait aucune raison que les maitres du monde limitent cette histoire de pétrole de schiste aux seuls USA. Plein d'autres pays auraient dû en trouver et en exploiter également. Mais non, ils ont privilégié un pays en particulier. Et ils n'ont pas privilégié la Russie, ou le Brésil, ou la Chine, ou encore d'autres pays. Non, ils ont privilégié les USA. C'est-à-dire comme par hasard le seul pays dont l'augmentation des réserves et de la production de pétrole représentait un intérêt politique majeur pour eux (à savoir : participer à justifier le non-retour en Irak). On avait laissé entendre que l'occupation de l'Irak par les USA avait comme cause, entre autres, le problème de la raréfaction des ressources pétrolière. Et tout d'un coup, comme par hasard, les USA découvraient de nouvelles ressources en quantité chez eux. Coïncidence un peu trop belle pour être vraie.

Alors, pourquoi limiter la production essentiellement aux USA ? A mon avis, ce qu'il y a, c'est que le pétrole non conventionnel, c'est un peu la dernière explication possible pour le maintien de la production de pétrole. Si les maitres du monde jouent cette carte maintenant, ils ne pourront plus le faire après. Donc, ils doivent vouloir étaler l'exploitation du pétrole de schiste sur une très longue période, ce qui veut dire la maintenir à un niveau faible pendant longtemps. Pour ça, ils feront en sorte que les mouvements écologistes s'opposent à leur production, ou que les prix soient trop faibles pour en maintenir l'exploitation, etc… Bref, ils sortent la ruse du pétrole de schiste, mais ils en gardent sous le pied pour ne pas épuiser celle-ci rapidement. Ils auraient pu faire en sorte que beaucoup de pays en produisent, mais peu. Mais comme un l'a vu, il fallait expliquer le non-retour des USA en Irak. Donc, il fallait que les USA en produisent beaucoup, ce qui limitait les possibilités de production à ce seul pays pour l'essentiel, en tout cas dans un premier temps.

Autre élément, plus à court terme, poussant les maitres du monde à limiter l'exploitation aux USA, l'augmentation importante de cette production américaine devait entrainer une diminution des prix du pétrole. Par ailleurs, avec les prix élevés du pétrole qu'il y avait eu jusque-là, le monde avait dû logiquement diminuer sa consommation. Donc, si d'autres pays avaient commencé à produire du pétrole non conventionnel en grandes quantités, il aurait été difficile de justifier que les prix ne se soient pas plus effondrés. Et en plus, ils auraient dû le faire durablement. Or, les maitres du monde ne doivent pas vouloir de ça. Ils doivent vouloir maintenir la production juste au niveau de la demande, afin de pouvoir expliquer de futures augmentations de prix et de nouvelles tensions internationales, ou même des guerres. Donc, il fallait que la production de pétrole non-conventionnel reste limitée aux USA dans un premier temps. Par la suite, la situation évoluera probablement. Mais pour la période 2010-2015, il fallait qu'elle se fasse essentiellement aux Etats-Unis.

Il est vrai qu'on aurait pu baisser la production de pétrole conventionnel pour compenser et pouvoir maintenir les prix à un niveau plus élevé. Mais, comme on l'a vu, le pétrole non conventionnel, c'est un peu la dernière explication possible pour le maintien de la production. Donc, les maitres du monde doivent vouloir maintenir la production conventionnelle à peu près au même niveau et maintenir celle du pétrole non conventionnel à un niveau faible pendant longtemps.

Alors, bien sûr, les maitres du monde auraient pu se débarrasser de l'explication du pétrole. Seulement, du coup, l'invasion de l'Irak n'était plus justifiée que par une explication politique apparaissant clairement comme factice aux yeux des gens un peu avancés. Ce qui fait que ces derniers auraient peut-être fini par tomber sur l'idée que le vrai but était la partition de l'Irak pour au final aboutir au grand Israël. Or, les maitres du monde voulaient que ce but reste le plus caché possible. Donc, il fallait qu'ils maintiennent l'explication par le pétrole.


3) Intérêt annexe du pétrole non conventionnel

Le pétrole non conventionnel a par ailleurs un intérêt annexe qui est de pouvoir coller facilement aux évolutions futures de la politique des maitres du monde. En effet, on peut dire que son extraction est cher, donc qu'il n'est rentable que lorsque les prix du pétrole sont élevés, que les réserves accessibles ne sont peut-être pas si importantes que ça, et qu'il pose des problèmes écologiques.

Donc, ça ouvre la voie à plein d'évolutions du discours sur le sujet. Dans le futur, si les maitres du monde veulent faire en sorte que le pétrole soit à nouveau rare et cher, et que les USA interviennent à nouveau au Moyen-Orient avec le prétexte du pétrole, il leur suffira de dire que les écologistes ont réussi à empêcher le développement de la production de pétrole non conventionnel (pour ça, il n'y aura qu'à monter en épingle quelques affaires de pollution). Ou alors, ils pourront mettre en avant le fait que les prix du pétrole ayant baissé, l'huile de schiste n'a plus été rentable ; d'où une diminution de la production qui a ensuite fait augmenter les prix. Ou encore, ils pourront dire que la quantité exploitable n'est pas si importante. Sur chacun de ces points, ils pourront faire évoluer le discours en fonction des besoins. Le pétrole non conventionnel est un outil très flexible pour inventer des raisons de faire varier les prix dans un sens ou dans un autre.


4) Neutraliser l'idée que les USA sont intervenus pour aider Israël à s'agrandir

Le but de dire que le pétrole a été la raison majeure de la guerre était de masquer l'idée que ces évènements ont été provoqués pour que les USA aident Israël à s'agrandir. Mais ça aide également à neutraliser cette idée au cas où des gens se mettraient à y croire. En effet, comme les USA sont partis en laissant une rébellion islamiste potentiellement dangereuse pour Israël, et qu'ils ne sont pas revenus, ça laisse naturellement à penser que la cause de leur engagement en Irak était bien uniquement le pétrole. Logiquement, s'ils y étaient allés pour aider Israël, ils n'auraient pas laissé un puissant mouvement islamiste s'installer. Et ils ne seraient pas parti lorsqu'ils auraient vu que la rébellion devenait de plus en plus importante. Ils seraient restés tant qu'il y aurait eu le moindre début d'ombre de menace pour Israël. Alors que là, l'approvisionnement en pétrole a été sécurisé et les américains sont alors partis d'Irak, apparemment en n'ayant rien à faire que le pays bascule dans l'islamisme extrémiste et menace Israël. Et une fois le basculement réalisé, ils ne sont pas revenus. Donc, dans cette vision limitée des choses, il semble clair qu'ils y sont allés uniquement pour le pétrole et pas pour Israël.

Surtout que les USA ont aidé des mouvements islamistes à gagner en puissance dans certains pays du Moyen-Orient. Donc, ça, ça ne donne vraiment pas l'impression d'un pays qui cherche à soutenir Israël (sauf si on comprend que tout ça est planifié et contrôlé de A jusqu'à Z et qu'in fine, Israël ne sera pas détruite, mais agrandie). Ça permet d'ailleurs de favoriser la paranoïa du juif de base (qui ne comprend pas grand-chose) en lui faisant croire que les USA ne les soutiennent plus (ou au moins, font n'importe quoi) et que leur petit pays est seul contre tous ; heureusement protégés par son armée à la pointe du progrès, mais surtout par leurs bombes atomiques (sinon, on ne comprendrait pas très bien pourquoi les pays arabes, ultra-riches grâce au pétrole ne les envahiraient pas). On voit au passage une autre utilité du hoax des bombes atomiques.

Neutraliser cette idée est important, parce qu'il devait y avoir déjà un minuscule pourcentage des conspirationnistes qui devait commencer à avoir l'intuition plus ou moins vague que tout ça était fait pour agrandir Israël (des gens de niveau disons 2,5). Bien sûr, comme les maitres du monde contrôlent la plupart des mouvements et sites conspirationnistes d'envergure, ils pouvaient se contenter de pousser la théorie selon laquelle les USA sont intervenus pour le pétrole, et ignorer celle du soutien à Israël. Ça aurait suffi à faire en sorte que ce mouvement d'idée demeure ultra-marginal (quelques dizaines ou centaines de personnes dans le monde). Mais, il semble que les maitres du monde fassent attention à verrouiller autant que possible les différents niveaux d'explication, afin que personne ne puisse jamais tomber sur la vérité (ou au moins trop longtemps après). En faisant finir l'invasion américaine de cette façon, la plupart des conspirationnistes avancés ont dû abandonner l'idée (et ils y ont été évidemment aidés par les sites faussement conspirationnistes). On constate en effet que pratiquement personne ne fait plus le lien entre l'invasion américaine et la création du grand Israël.

La problématique en question est à destination des conspirationnistes bien sûr, et généralement des gens qui réfléchissent un minimum. Mais elle est aussi destinée aux juifs de base. Ceux-ci doivent être mieux informés que le goy de base, mais pas beaucoup plus. Ils doivent juste penser que les USA sont allés en Irak pour le pétrole. Donc, cette version de l'histoire sert à les maintenir dans la paranoïa et dans l'idée que les USA les ont lâchés et n'avaient pour objectif que le pétrole. Ça permet de maintenir leur fanatisme. Les juifs sionistes plus avancés (plus élevés dans la hiérarchie) ont dû être mis au courant du truc. Comme ils sont déjà ultra-fanatisés (ou corrompus), on n'a pas besoin de les tromper pour qu'ils le soient plus. Donc, ils trouvent très bien toute cette stratégie des maitres du monde.


5) Réalité de l'exploitation du pétrole de schiste

Si toute cette affaire a été montée en épingle pour des raisons politiques, il ne doit certainement y avoir qu'une faible réalité concernant l'exploitation du pétrole de schiste. Peut-être qu'on a exploité quelques gisements. Mais en réalité, l'essentiel de l'augmentation de la production pétrolière US a dû venir du pétrole conventionnel. Je veux dire par là :

  • qu'on a augmenté la production de puits conventionnels sans le dire et qu'on a mis ce surplus dans la catégorie pétrole de schiste
  • que de nombreux puits présentés comme pompant du pétrole de schiste, pompent en fait du pétrole tout à fait classique.

Ce qu'il faut voir, c'est qu'il y a plusieurs sortes de pétroles non-conventionnels, dont deux qui nous intéressent ici : les schistes bitumineux ou huile de schiste et le pétrole de schiste. Dans un cas, l'extraction se passe dans des mines à ciel ouvert ou en profondeur ; dans l'autre, on creuse des puits de pétrole classiques. Les schistes bitumineux sont présents entre la surface et 1000 m de profondeur ; tandis que le pétrole de schiste est présent entre 1000 et 3000 m de profondeur. Les premiers nécessitent une extraction, et ensuite un  broyage, pour pouvoir extraire l'huile, d'où le recours à des mines (on appel ça "exploitation ex-situ") ; alors que le second implique seulement l'injection d'eau et de produits chimiques pour fracturer la roche mère et libérer le pétrole présent, d'où la possibilité de faire simplement des forages (on parle alors d'exploitation in-situ).

Or, l'essentiel des réserves est constitué des schistes bitumineux et pas du pétrole de schiste. La réserve principale de schistes bitumineux aux USA est située à Green Rivers. Elle ferait dans les 1.000 à 1.200 milliards de barils (dont 800 millions récupérables avec les techniques actuelles). Le pétrole de schiste, lui, représente pour l'instant seulement 48 à 58 milliards de barils (15,42 dans la formation Monterey/Santos, 3,65 dans la formation de Bakken, 3,35 dans la formation d'Eagle Ford, données de 2014).

Seulement, aux USA, l'huile de schiste n'est en réalité pas exploitée. Et il semble qu'il soit très difficile de le faire. Actuellement, seul le pétrole de schiste l'est. Ça change tout, puisqu'en réalité, pour l'instant, les réserves exploitables nouvelles sont seulement de 48-58 Mrd de barils aux USA.

Mais, pour ce qui nous intéresse ici, ça veut surtout dire qu'il n'y a pas de mine ; il n'y a que des puits. Or, il n'y a rien de plus facile que de faire passer un puit de pétrole conventionnel pour un puit de pétrole non conventionnel. Rien ne permet de les distinguer.

Donc, il est tout à fait possible que les puits en question soit tout à fait classiques et qu'il n'y ait aucune réalité derrière cette histoire de pétrole non conventionnel.

S'il y avait des mines, là d'accord, ça serait une preuve qu'on exploite réellement du pétrole non conventionnel (pour autant qu'il soit vérifié qu'elles sont réelles et que leur nombre est en rapport avec les quantités extraites). Mais avec des puits, ça n'est pas le cas. On peut inventer n'importe quoi.

Et c'est également le cas pour le gaz. Vu qu'il est enfoui entre 3.000 et 5.000 mètres (officiellement) forcément, là-aussi, on utilise des forages et pas des mines. Et du coup, là-aussi, on peut raconter n'importe quoi sur la nature du gaz extrait. Donc, cette histoire de gaz non conventionnel est très probablement également une arnaque.

D'ailleurs, on peut lire dans l'article "Des Texans se rebellent contre le gaz de schiste" du journal les Echos (17 décembre 2014) :

"L'interdiction de nouveaux puits va-t-elle porter préjudice à la ville?? Pour Kevin Roden, la réponse est non. "? La population ne profite pratiquement pas de cette industrie?", pense-t-il. Les ingénieurs et ouvriers qui exploitent les puits viennent de Dallas ou Fort Worth et ne restent que quelques semaines, le temps de creuser puis de fracturer les puits. Passée cette période, les puits fonctionnent de manière quasi autonome, et peuvent extraire du gaz pendant une trentaine d'années. L'industrie des mines n'emploie ainsi que 2,5?% de la population locale. Elle verse environ 560.000 dollars de taxes annuelles à la ville. Une somme qui n'est pas anodine, mais qu'elle continuera de payer, quoi qu'il en soit, au titre des puits déjà exploités."

Donc, un puit fonctionne de façon quasi autonome. Ce qui veut dire qu'il n'y a quasiment pas d'infrastructure autour. La fracturation est faite au début ; et ensuite, on ne fait plus rien de particulier. On a juste un puit d'apparence classique. Ça veut dire que rien ne doit permettre de les distinguer de puits de gaz conventionnel.

D'ailleurs, c'est étrange que les puits puissent fonctionner pendant 30 ans, alors qu'on peut lire dans de nombreux documents que les puits de gaz non conventionnels s'épuisent assez rapidement. Ça va dans le sens de l'idée qu'il s'agit simplement de gaz conventionnel.

Alors d'accord, il y a peut-être exploitation de quelques gisements de gaz et de pétrole non conventionnel aux USA. Peut-être que 10 % de l'ensemble est réel, ou 20 %. Mais il est tout à fait possible que 0 % le soit. Comme tout ça est caché, on ne peut pas savoir ce qu'il en est. Mais vu que le pétrole et le gaz de schiste coutent plus cher à extraire que le pétrole et le gaz conventionnels, les maitres du monde doivent préférer maximiser leurs profits.

On pourra dire qu'une telle chose n'est pas possible, parce que les ingénieurs ou les techniciens travaillant sur les puits dénonceraient la chose. Mais, ils n'ont jamais dénoncé la théorie officielle de la formation du pétrole, qui est parfaitement ridicule. Donc, ils peuvent également se taire sur ce mensonge-là.

Par ailleurs, on pratique déjà souvent l'injection d'eau et de produits chimiques pour le gaz ou le pétrole conventionnel. Ça aide à récupérer plus de produit. Si ces techniques étaient exclusives des hydrocarbures non conventionnels, et ne pouvaient pas être utilisées pour les conventionnel sous peine d'échec de la mise en production, leur emploi signifierait forcément qu'on a affaire à un puit non conventionnel. Mais ça n'est pas le cas. Bref, il semble que souvent, il n'y ait pas grand-chose qui distingue le forage d'un puit conventionnel d'un non-conventionnel. Donc, il est possible que les ingénieurs et les techniciens eux-mêmes ne puissent pas savoir véritablement quel type de puit ils forent. N'étant pas spécialiste, je ne peux pas avoir d'avis définitif sur la question. Mais, à priori, ça semble possible.

Donc, le pétrole non-conventionnel doit être un écran de fumée. L'essentiel de l'augmentation de la production doit venir de sources conventionnelles.


6) Considérations diverses

- On peut penser que le gaz de schiste a été mis en avant parce que s'il n'y avait eu que l'huile et le pétrole de schiste, la révolution américaine des hydrocarbures aurait paru relativement bidon après coup. Dans la mesure où, aux USA, il n'y avait manifestement que 55 Mrds de barils de pétrole de schiste vraiment récupérables et que l'huile de schiste semble inexploitable pour l'instant, les gens se seraient dit qu'on s'est vraiment moqué d'eux avec cette histoire, qu'il n'y avait aucune raison qu'on nous parle de "révolution américaine".

Mais avec la "révolution du gaz de schiste" aux USA, là, c'était différent. Comme avec ce dernier, il y avait déjà eu ce qui semblait être une vraie révolution, on pouvait mettre en avant que les ingénieurs étaient crédibles quand ils disaient que le pétrole ferait l'objet d'une augmentation de production similaire.

L'huile de schiste était nécessaire également, parce que si on avait dit qu'il y avait des trillions de barils de pétrole de schiste récupérables, ça aurait été difficile de revenir en arrière ensuite et de dire qu'on s'était trompé sur les estimations. Avec l'huile de schiste, on pouvait laisser espérer pendant un certain temps qu'il serait éventuellement possible, dans le futur, de l'exploiter, et donc que les réserves de 1.000 milliards de barils pouvaient tout à fait déboucher sur une exploitation. Donc, il était beaucoup plus facile de vendre l'idée de la révolution pétrolière américaine. Ensuite, on pouvait se rétracter sans problème, en disant qu'on avait mal estimé le cout et les difficultés de production de l'huile de schiste.

Et si on avait dit dès le départ que seul le pétrole de schiste était exploitable et qu'il n'y avait que 55 Mrds de barils aux USA, on n'aurait pas pu parler de révolution.


- Il faut expliquer aussi pourquoi l'Irak a basculé dans l'islamisme.

D'une façon générale, le fait que d'autres pays soient aussi passés à l'islamisme permet faire en sorte que les gens ne se posent pas de question pour ce pays en particulier. Dans leur esprit, ça fait partie d'un mouvement général.

Malgré tout, vu que le pays était totalement sous contrôle des USA et de ses fantoches, aucune rébellion n'aurait dû être possible. Toute tentative aurait été écrasée dans l'œuf. Et ça aurait été vrai aussi après le départ des américains. Donc, les maitres du monde sont obligés d'essayer de convaincre les gens qui réfléchissent un minimum que la situation était très compliquée, très fragile, que les USA s'y sont mal pris, et sont en grande partie la cause de la montée des mouvements islamistes.


- Quant aux affaires de pollution des eaux par l'exploitation du gaz de schiste, il est probable que soit : 1) une invention pour pouvoir justifier par la suite l'arrêt des nouveaux forages ; 2) une chose réelle, mais provoquée exprès pour pousser les gens à croire que la technologie est très polluante ; 3) une chose parfois vraie, mais rare. Comme la plupart des puits soi-disant "de gaz de schiste" sont en fait des puits de gaz classique, la chose est aussi rare que pour ces derniers (c'est-à-dire extrêmement rare, puisque jusque-là, on n'en parlait à peu près jamais).

Et puis, on ne voit pas tellement comment une telle chose est possible. On parle de zones d'où le gaz n'arrive pas à s'échapper, ce qui signifie qu'à priori, c'est assez hermétique. Donc, on ne voit pas pourquoi l'eau, qui peut moins facilement se faufiler que le gaz s'en échapperait plus facilement. Par ailleurs, pour le gaz, on parle de gisements se situant entre 3.000 et 5.000 m de profondeur. Donc, on voit mal, là encore, comment l'eau contaminée arriverait à se faufiler jusque dans des nappes phréatiques situées entre 2.500 et 4.500 m plus haut.

On parle (par exemple dans cet article du Figaro) du fait que le problème viendrait de fuites dans les puits, près de la surface. Certains présenteraient des défauts et ne seraient pas parfaitement hermétiques. Sauf que, comme jusque-là, pour le gaz classique, on ne parlait jamais de tels problèmes, on ne voit pas pourquoi soudainement, ceux-ci apparaitraient. Pendant 100 ans, on aurait exploité du gaz, et il n'y aurait jamais eu de problèmes de contamination des nappes phréatiques. Et là, tout d'un coup, alors que les techniques s'améliorent continuellement, ça deviendrait un problème majeur ? Pas crédible. Donc, il est clair que la mise en avant de ce problème est faite pour pouvoir justifier d'un coup d'arrêt à l'exploitation du gaz ou du pétrole de schiste, ou d'une exploitation pas aussi massive que ce qu'auraient soi-disant voulu les compagnies pétrolières.